La visite présidentielle au Japon a permis également de redorer l'image de l'Algérie. «Je suis persuadé que dans le sillage de la mondialisation, l'entrée de l'Algérie au sein de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) contribuera aux progrès du développement et des réformes économiques en Algérie, ainsi qu'au maintien et au renforcement de ce système de commerce multilatéral», estime le Premier ministre japonais, M.Junichiro Koizumi, dans une interview à l'APS. De ce fait, et dans le cadre du renforcement des relations entre le Japon et l'Algérie, ce responsable confirme le soutien de son pays pour l'entrée rapide de l'Algérie dans cette organisation et apportera également sa collaboration à l'avenir. Il faut dire que depuis la visite du président de la République au Japon en décembre dernier, les relations entre les deux pays n'ont cessé de se consolider. Des projets de coopération ont été concrétisés notamment dans le domaine des technologies antisismiques. «Outre le renforcement du dialogue politique et suite à la signature de l'accord-cadre de la coopération technique conclu lors de la visite au Japon du Président Bouteflika, une collaboration concrète a été mise en oeuvre, principalement dans les domaines des technologies antisismiques et contre les désastres naturels dont sont particulièrement victimes les deux pays», a précisé le Premier ministre japonais. La visite présidentielle au Japon a permis également de redorer l'image de l'Algérie «de façon à faire connaître au peuple japonais la situation actuelle de l'Algérie nouvelle», souligne MKoizumi. D'ailleurs, L'Algérie en particulier et le continent africain en général constituent actuellement un «espace» d'investissement privilégié des hommes d'affaires nippons. Parmi les domaines qui intéressent ces investisseurs, dira le Premier ministre l'enseignement et la santé, les secteurs du développement agricole et du milieu rural, ainsi que ceux du commerce et des investissements. Dans ce domaine, M.Koizumi a rappelé l'engagement de son pays à doubler son aide publique destinée à l'Afrique dans les trois prochaines années, comme il l'avait annoncé lors du sommet Afrique-Asie, tenu en avril dernier à Jakarta. A l'avenir, «tout en respectant, d'une part, l'initiative de la partie africaine et en tenant compte, d'autre part, de la coopération du Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (Nepad), je souhaite renforcer le soutien du Japon dans les domaines essentiels de la vie quotidienne» a-t-il déclaré. Le chef de l'Exécutif nippon a, par ailleurs, annoncé l'intention de son gouvernement d'organiser en Afrique durant les premiers mois de l'an prochain, une conférence Ticad sur la consolidation de la paix, afin de s'entretenir avec la communauté internationale des mesures à prendre pour apporter un soutien effectif et continu dès la fin des conflits jusqu'à la reconstruction et le développement des pays concernés. Interrogé sur un éventuel retrait d'Irak des Forces d'autodéfense japonaises, M. Koizumi a indiqué qu'une décision sera prise après la fin du mandat octroyé par le plan de base de la loi du Japon sur les mesures spéciales pour l'Irak, qui parviendra à son terme le 14 décembre prochain.