L'émir Abou Kinana abattu L'organisation salafiste du Gspc vient d'enterrer mardi passé l'un de ses chefs au village de Tazrout sur les hauteurs de la ville de Draâ El Mizan. Il s'agit de Slimani Mohamed alias Abou Kinana, âge de 28 ans, chargé de la logistique et des connexions financières de la Kabitat El Farouk dans les maquis de Kadiria et Boumahni, éliminé lors de la dernière offensive de l'ANP contre les dernières poches du Gspc à Beggas, dans la wilaya de Bouira. Désormais avec l'élimination d'Abou Kinana, le bilan des pertes dans les effectifs du Gspc s'alourdit à plus de onze éléments. Selon des sources sécuritaires, les corps déchiquetés par les bombes, n'ont guère facilité le travail de la police scientifique qui s'est contentée du bilan de neuf terroristes abattus. Mais avec les dernières découvertes de la police scientifique, le bilan des pertes du Gspc est porté à 11 éléments. Dimanche passé, alors que les services de sécurité restituaient la dépouille d'Abou Kinana à sa famille dans le village de Tazroug, le Gspc tentait un sursaut d'orgueil par une incursion dans la commune de Tizi Gheniff. Le bilan de l'opération s'est soldé par la blessure des trois terroristes assaillants. Cependant indiquent des sources sécuritaires, l'un des trois terroristes blessés à la suite de la riposte des éléments de la Bmpj, serait mort à l'heure actuelle en raison des coups qui l'ont atteint à la tête. Les sous-groupements de l'ANP des villes de Tizi Gheniff et de Draâ El Mizan ont déclenché une opération de ratissage qui se poursuit jusqu'à l'heure actuelle, à la recherche des trois terroristes blessés, qui ont pu prendre la fuite avec la complicité d'un quatrième terroriste. D'après des sources généralement bien informées, le Gspc retranché dans les maquis de Kadiria depuis le mois de Ramadan dernier, ne dispose que d'une trentaine d'éléments, parmi lesquels on compte les frères Djouahra, Selmane, Rabhi (responsable du groupe), Kaddouri et Benari. Depuis l'été 2004, lorsque Mahmoudi, responsable du recrutement, a été arrêté dans la commune de Aïn Zaouia, le Gspc n'a pu recruter aucun élément. Malgré l'envoi de Djabri dans les maquis de Boumahni et de Kadiria, le Gspc est resté en proie à des tiraillements internes entre éléments favorables à la politique de la réconciliation initiée par le président de la République et les radicaux qui ne veulent pas désarmer et qui brandissent des menaces de représailles contre toute tentative de reddition. Pour mémoire, il y a lieu de rappeler que 4 éléments du Gspc se sont rendus aux autorités civiles et militaires de la wilaya de Tizi Ouzou depuis le référendum sur la charte pour la paix et la réconciliation nationale du 29 septembre dernier.