L'opposition avait, dès l'apparition des prémices et signes avant-coureurs d'un cinquième mandat qui se profilait comme une piste «inéluctable» de la part du système et ses représentants de l'Alliance présidentielle, rejeté cette situation de fait accompli. Selon toute vraisemblance, la situation politique va connaître une issue qui correspond parfaitement aux critères qui régissent la Loi fondamentale, la Constitution en l'occurrence. Le recours à l'article 102 de la Constitution qui stipule la vacance du poste de président de la République pour empêchement médical remettra en cause toutes les initiatives et les démarches de l'opposition même si certaines de ses propositions, prévoyaient cette demande avant l'exacerbation de la crise du système à l'issue du mouvement populaire du 22 février qui a pris toute la classe politique, pouvoir et opposition au dépourvu. L'opposition avait, dès l'apparition des prémices et signes avant-coureurs d'un cinquième mandat qui se profilait comme une piste «inéluctable» de la part du système et ses représentants de l'Alliance présidentielle, rejeté cette situation de fait accompli, elle a commencé depuis à multiplier les initiatives et les rencontres pour contrer ce «postulat» imposé par les partisans de la candidature d'un président impotent et dépourvu de capacités pour gérer les affaires de l'Etat. Une panoplie de propositions qui fusaient dans l'arène politique nationale, parmi ces initiatives il y avait la première proposition de Abderrezak Makri, président du MSP qui consistait à mettre en place un mécanisme institutionnel qui se chargerait de gérer une période de transition nationale sur la base d'un consensus national où l'armée serait garante et acteur déterminant dans ce processus de transition politique sans passer par un processus électoral pour éviter le scénario du cinquième mandat qui se profilait à l'horizon par les tenants du système en place. Cette démarche a suscité le courroux de presque toute la classe politique qui voyait dans l'immixtion de l'armée dans la scène politique comme une atteinte au processus démocratique. Mais les initiatives les plus en vue, étaient celles qui commençaient à être esquissées, une fois que le scénario du cinquième mandat était devenu plausible à travers l'annonce du président sortant de briguer le mandat de trop. Aussi, eurent lieu les rencontres de la majorité des partis dits de l'opposition et des personnalités nationales autour d'une initiative politique pour trouver un modus operandi en mesure de transcender la crise et éviter une situation du chaos institutionnel et politique au pays.La dernière initiative desdits partis d'opposition réunis sous la bannière de «Forces du changement» en soutien au choix du peuple et des personnalités nationales, a rappelé le rôle de l'Armée nationale populaire dans la gestion d'une période de transition après l'achèvement du mandat du président sortant. L'initiative prévoit qu'«une solution politique dans le cadre de la légitimité populaire telle que consacrée par l'article 7 de la Constitution qui stipule que le peuple est la source de tout pouvoir». Cette proposition est revendiquée par une partie de l'opposition constituée par l'ancien candidat à l'élection présidentielle Ali Benflis, le diplomate et ancien ministre Abdelaziz Rahabi, Abderrezak Makri du MSP et le président du parti El Adala, Abdallah Djaballah. Cette initiative a été rejetée par la secrétaire générale du PT qui a qualifié cette démarche comme «une action qui pourrait mener le pays vers un chaos global». Tout compte fait, l'issue est venue de l'institution militaire à travers son chef d'état-major et vice-ministre de la Défense nationale qui a coupé court avec le brouillamini qui prévalait quant à la situation du pays et qui a trait à la légalité constitutionnelle.