Le chef de l'Etat a soutenu «la bonne gouvernance et les droits de la femme» ainsi que l'encouragement de la société civile. Le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika a relevé, dans un message adressé au 3e Sommet extraordinaire de l´Organisation de la conférence islamique (OCI) que cette institution gagnerait à s'inscrire dans un processus de réformes, seule alternative pour l'«adapter aux exigences de la modernisation et du renouveau, la voie unique lui permettant d´influer sur le cours des événements en faveur de la nation musulmane». Prononcé en son nom par le président du Conseil de la nation, M.Abdelkader Bensalah, l'allocution du président a porté essentiellement sur «le vent du changement et de la réforme» qui «souffle à un rythme soutenu sur toutes les organisations internationales et régionales, dont l´OCI qui ne saurait être en reste de cette dynamique, en versant dans l´inertie qui l´empêcherait de s´acquitter des missions dont elle est investie par ses membres, perdant ainsi sa capacité d´influer sur son environnement, et sa crédibilité auprès des peuples de la nation musulmane». Le chef de l'Etat préconise de lancer des «initiatives judicieuses visant la rationalisation, la modernisation et le développement de ses structures, ses dispositifs administratifs et financiers ainsi que ses méthodes d´action, à la faveur d´une approche prospective et une vision stratégique référentielle, définissant ses priorités consensuelles». Le chef de l'Etat qui voit en l´OCI une capacité avérée à faire face aux questions de l´heure, conditionne cela par une coordination «avec les autres organisations régionales». Il s'agit, selon le chef de l'Etat, de «faire face aux multiples défis dont ceux à caractère universel, qui exigent une position commune au plan international, dans le cadre des engagements pris en faveur du dialogue et de la coopération au sein des mécanismes internationaux adéquats». A ce propos, le président de la République affiche sa conviction que ces défis ne peuvent être gagnés que grâce à «des réformes en harmonie avec nos valeurs et spécificités culturelles, spirituelles et civilisationnelles, et en adéquation avec les exigences de la nouvelle conjoncture imposée par les relations internationales». Plus explicite, Bouteflika énonce la nécessité «de garantir des espaces pour un dialogue souple, ouvert et exhaustif, en vue de promouvoir et consolider la démocratie, la bonne gouvernance et les droits de la femme, tout en permettant l´implication de la société civile dans tous les aspects de la vie politique et socioculturelle des pays musulmans». Ainsi, le président de la République met le doigt sur la «plaie arabo-islamique». Et au chef de l'Etat d'asséner que «la situation des pays musulmans s´est davantage compliquée avec l´émergence de nouveaux défis plus globaux comme le terrorisme, qui menace son futur même, dans un environnement international imprévisible et sur fond de défis qu´impose, un avenir incertain». Une situation qui, soutient le chef de l'Etat, «a eu pour effet une prolifération des courants de l´intégrisme religieux qui ont recours à la violence et au terrorisme, donnant ainsi de faux prétextes aux milieux hostiles qui n´ont d´autres objectifs que de nuire à l´image de notre religion, en la présentant comme une religion de violence, de sous-développement et d´intolérance». Sur cette question, le président de la République préconise «d´engager une démarche visant la promotion de la paix et la réconciliation, qui constituent des objectifs majeurs d´une portée morale considérable». La Charte pour la paix et la réconciliation nationale s´inscrit, a-t-il soutenu, «dans le cadre de la démarche visant à éradiquer le phénomène de la violence, à mettre fin à la tragédie endurée par le peuple algérien, à consolider la paix et la sécurité, et à soutenir la politique de réformes nationales globales menées par l´Algérie».