«L'opinion publique est victime de la parabole», a-t-il soutenu pour expliquer le relatif affolement constaté dans le pays. Cette rencontre revêt à la fois deux cachets, l'un «professionnel» et l'autre «scientifique», a déclaré jeudi le ministre de l'Agriculture Saïd Barkat dans son allocution d'ouverture du XVIIIe congrès national vétérinaire, organisé par la Société algérienne de médecine vétérinaire (Samv) et dont les assises de deux jours se tiennent à Alger à l'hôtel Aurassi sous le thème «La mondialisation et les nouveaux défis vétérinaires». Abordant d'emblée la question du jour, «la grippe aviaire», devant une assistance de plus de 500 participants venus de divers secteurs de l'économie nationale, le ministre dira que la production avicole n'a pas été arrêtée et ne devra pas l'être, mais elle doit être couverte, ne pas avoir de contacts avec les oiseaux migrateurs et bénéficier d'une prévention active sur le terrain. Et partant, il a affirmé «officiellement» à cette occasion, qu'«il n'y a pas de grippe aviaire en Algérie et que sur 150 prélèvements, aucun cas n'a été signalé». Un cas a néanmoins été découvert en Italie, mais cela ne semble pas inquiéter les autorités qui, par la voix de Barkat, se veulent rassurantes. Mais cela n'a pas empêché le ministre de mettre l'accent sur le nécessaire renforcement du secteur vétérinaire algérien. Il a estimé par ailleurs, que «l'opinion publique algérienne est victime de la parabole» pour expliquer, un tant soit peu, le relatif affolement constaté auprès de l'opinion. Il reconnaîtra toutefois que «nous devons en parler au citoyen avec beaucoup de sincérité et de sérieux de façon scientifique à tous les niveaux» pour protéger le cheptel avicole et le citoyen. Ces déclarations officielles «rassurantes», communiquées au citoyen ont fait dire au ministre que «les zones de passage des oiseaux migrateurs (susceptibles de véhiculer le virus) sont connues, l'une proche de l'ouest du pays, par le détroit de Gibraltar et l'autre près d'Annaba à l'est. Une prévention active et non agressive est menée, et des prélèvements sanguins d'oiseaux migrateurs sont opérés de façon systématique».