Amar Ghoul a été élu président du Congrès africain de la route pour 3 ans. Ce qui ressort d'emblée des assises du premier Congrès africain de la route (CAR) ayant clôturé ses travaux jeudi dernier à Alger, c'est d'abord l'institutionnalisation de cette tribune continentale en tant qu'outil de développement et un espace africain de concertation. Et ensuite, dans ce cadre désormais institutionnel du CAR, il a été décidé la mise en place au profit du continent noir d'un conseil de ministres et d'un conseil d'experts, devant se pencher sur les préoccupations de l'Afrique dans le secteur des infrastructures de base. En outre, il ressort également du congrès, la désignation de M.Amar Ghoul à la présidence du CAR pour une durée de trois années. Lors de son allocution de clôture, le minis-tre des Travaux publics s'est réjoui de toutes ces consécrations en les qualifiant de «nouveaux acquis» pour l'Afrique. Il n'ira pas par trente-six chemins pour mettre en exergue l'importance de la tenue du premier Congrès africain de la route en Algérie. Ainsi, aux yeux de M.Ghoul, le fait que cette initiative ait été placée sous le patronage du président de la République et inaugurée par le chef du gouvernement, «traduit l'importance accordée par l'Algérie au développement et aux préoccupations émanant du continent africain» a-t-il souligné avec force. L'orateur mentionnera en outre, la création d'un corridor africain qui symbolisera dira-t-il «la route de la paix, de solidarité et de partenariat entre les pays africains». D'autre part, les participants au 1er Congrès africain de la route, au nombre de 1200, rappelle-t-on, et où figure pas moins d'une quinzaine de ministres africains des travaux publics, ont quant à eux relevé à l'unisson que le développement et l'extension des infrastructures routières en Afrique nécessite «le renforcement de la collaboration entres les pays africains et des enveloppes financières plus conséquentes». Laquelle collaboration qui devrait se faire dans un cadre de complémentarité et une synergie des efforts en vue d'une meilleure intégration régionale et continentale de l'Afrique, de même que l'épanouissement économique de ce continent. Des responsables africains du secteur des travaux publics, se sont dit «impressionnés» par les compétences des entreprises algériennes qu'ils n'ont pas manqué de solliciter pour la mise en oeuvre dans leurs pays respectifs de certains projets d'infrastructures de base. D'autres ont formulé la proposition de créer des routes interafricaines pour le développement, notamment des relations commerciales. D'autres encore ont mis en relief l'importance des bureaux d'études dans la prise de décision en matière de projets relevant du secteur des travaux publics. Incontestablement donc, la tenue du premier Congrès africain de la route a été une opportunité pour les experts africains en la matière de placer «leur mot» et d'unir leur voix en prévision du prochain Congrès mondial qu'abritera la capitale française en mars 2007. Notons enfin que la troisième édition du Salon international des travaux publics Sitp 2005 a également ouvert ses portes au niveau de la Safex des Pins maritimes.