L'avenue Abane Ramdane, de la ville de Tizi Ouzou ne pouvait pas contenir tous les marcheurs. Une grande partie a dû emprunter des avenues adjacentes. La ville de Tizi Ouzou a vibré au rythme d'une grande marche populaire, pour le septième vendredi de suite. A tous points de vue, il y avait autant de marcheurs que la semaine dernière. Cependant, à la différence du sixième vendredi, la marche d'hier avait des slogans différents mais allait toujours dans le sens du changement du système. La rue, à Tizi Ouzou, a pris acte du départ du président Abdelaziz Bouteflika. Des slogans exprimaient leur joie de cette victoire populaire, après plus d'un mois de Hirak mais les marcheurs étaient unanimes à dire haut et fort que ce n'est pas suffisant. «Bensalah, Bedoui et Belaïz, partez!» «Itnahaw gaâ!» clamaient les marcheurs. L'on pouvait également voir d'autres slogans comme celui relatif à l'espoir de voir une nouvelle République. «Pour une IIe République». D'autres slogans dénonçaient la corruption, alors que d'autres appelaient à juger les auteurs. «Rendez-nous notre argent!» «Oh! voleurs, vous avez ruiné le pays!».En fait, l'avenue Abane Ramdane, principale rue de la ville de Tizi Ouzou, ne pouvait pas contenir tous les marcheurs. Une grande partie a dû emprunter les rues adjacentes. Dès les premières heures de la matinée, des milliers de citoyens toutes catégories confondues. Des groupes de marcheurs commençaient déjà à mettre une ambiance festive mêlée aux chants et slogans hostiles aux personnages connus pour être aux commandes durant le règne du président sortant. Le point de départ, comme d'habitude, est le portail principal du campus universitaire Hasnaoua 1. Des processions de marcheurs arrivent par centaines, voire par milliers, depuis toutes les entrées de la ville de Tizi Ouzou. Arrivés devant le CHU, les marcheurs ont démontré un civisme jamais vu ailleurs. A proximité de cet établissement hospitalier, l'on pouvait entendre les mouches voler. Un silence total a été observé par les milliers de personnes pour ne pas déranger les malades. Les processions poursuivaient par la suite leurs chants et leurs slogans, une fois arrivées devant le commissariat du centre-ville. L'avenue Abane Ramdane s'ouvrait grande aux marcheurs mais elle ne pouvait les contenir. Une bonne moitié a dû bifurquer pour passer par une autre rue adjacente.