Les locataires des 450 magasins du marché de Sorecal menacent d'entamer une grève de longue durée. L'association de protection de l'activité commerciale (Apac) soutient la position du gouvernement quant au maintien des prix actuels du pain et du lait. «Nous sommes contre toute augmentation des prix de ces deux produits de large consommation», a déclaré, hier lors d'une conférence de presse, le président de l'Association de protection de l'activité commerciale (Apac), M.Ayache Hfaïfa. Pour lui, le problème se pose concernant le pain, au niveau de la farine. «Nous demandons à l'Etat de baisser le prix de ce produit». Evoquant l'installation de la commission mixte pour prendre en charge ce dossier et qui devra définir les modalités de l'aide indirecte aux boulangers, l'Apac qui compte plus de 5000 adhérents, s'estime «marginalisée» par les autorités locales. «Pourquoi nous a-t-on exclu de ces affaires qui, pourtant nous concernent directement?», s'insurge-t-il. Il convient de rappeler que le ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub avait clairement affirmé que le prix du pain ne connaîtra pas d'augmentation, car l'Etat continuera à soutenir son prix. «Il n'est pas question de toucher au prix du pain ou à celui du sachet de lait ordinaire», avait-il lancé. L'affaire de la démolition des 40 commerces au quartier du 8-Mai 1945 à Sorecal, dans la daïra de Bab Ezzouar, a été également évoquée lors de cette rencontre. Les commerçants qui y exercent depuis 15 ans réclament le règlement de cette affaire dans les plus brefs délais. Le wali délégué de Dar El Beïda avait, dans le PV de réunion du 23 juillet 2005, expliqué les raisons de cette démolition. Selon le PV, ces locaux gênent considérablement l'accès au nouveau lycée en construction. Il a été exigé donc le transfert des commerçants «à l'effet de réunir toutes les conditions à même de permettre d'achever les travaux d'aménagement extérieurs de l'établissement et lever toute contrainte susceptible de compromettre l'accueil des élèves». M.Hfaïfa a dénoncé aussi le désordre qui règne dans le marché des Trois Horloges à Bab El-Oued ainsi que le phénomène du marché informel. «A Alger, 30.000 à 40.000 commerçants activent au noir». S'agissant des 450 magasins du marché de Sorecal, les locataires ont demandé au gérant du marché «de revoir le prix du loyer fixé à 10.000 DA à la baisse en tenant compte de la vérité des chiffres». Aussi, et selon le président de l'Apac, le gérant a placardé des notes informant d'une augmentation de l'avance sur le loyer qui était de 6 mois à 23 mois. «Les commerçants du marché dénoncent énergiquement l'absence de dialogue de la part du gérant». Ces derniers sollicitent ainsi l'intervention du wali d'Alger dans cette affaire et menacent d'entamer une grève de longue durée si les pouvoirs publics ne prennent pas en charge leurs revendications.