Le premier ministre , Le chef de l'état Lors de cette première audience accordée au Premier ministre, Bensalah a «donné ses orientations relatives à l'action gouvernementale, comme il a insisté pour que le gouvernement veille au bon fonctionnement de l'administration et des services publics». Le chef de l'Etat par intérim, Abdelkader Bensakah, a reçu, hier, le Premier ministre Noureddine Bedoui. Les deux hommes se sont réunis au siège de la Présidence, à Alger. Dans ce contexte-là, Abdelkader Bensalah a insisté «pour que le gouvernement veille au bon fonctionnement de l'administration et des services publics», a indiqué un communiqué de la présidence de la République. Lors de cette première audience accordée au Premier ministre, Bensalah a «donné ses orientations relatives à l'action gouvernementale, comme il a insisté pour que le gouvernement veille au bon fonctionnement de l'administration et des services publics. Il a également instruit le Premier ministre à l'effet d'accorder une attention particulière à la prise en charge des besoins des citoyennes et des citoyens», précise le communiqué. L'entretien a permis, en outre, de passer en revue «la situation générale dans le pays et les principales activités gouvernementales, depuis l'installation du nouveau gouvernement», a enfin noté la même source. Pour rappel, c'est mardi dernier que Abdelkader Bensalah a été nommé président par intérim de la République algérienne en vertu de la Constitution du pays. Il a été officiellement désigné à la tète du pays pour une période de 90 jours, à l'issue de la réunion des deux chambres parlementaires. Ce dernier était pendant 17 ans à la tête du Conseil de la nation. En sa qualité de chef de l'Etat par intérim, il aura comme mission d'organiser la prochaine élection présidentielle. Toutefois, cette décision n'a pas été bien accueillie du côté de l'opinion publique, qui a sèchement et unanimement rejeté cette nomination. La rue avait fait part de son irritation face à la désignation de Bensalah par le chef d'état-major, Gaïd Salah. Cela s'est d'ailleurs traduit par l'organisation de nouvelles manifestations, à Alger notamment. En ce qui concerne les partis politiques, de l'opposition principalement, nombreux sont ceux qui ont dénoncé une énième «mascarade». Le MSP, le PT, le FFS et encore le RCD avaient décidé de boycotter la réunion des deux chambres parlementaires. Ces partis ont considéré que «l'application de l'article 102 de la Constitution ne règle pas la crise politique actuelle». Il faut, par ailleurs, souligner que l'application de l'article 102, dès son annonce par Gaïd Salah a suscité la colère des citoyens. Notons que le texte qui s'y réfère indique que «Lorsque le président de la République, pour cause de maladie grave et durable, se trouve dans l'impossibilité totale d'exercer ses fonctions, le Conseil constitutionnel se réunit de plein droit, et après avoir vérifié la réalité de cet empêchement par tous moyens appropriés, propose, à l'unanimité, au Parlement de déclarer l'état d'empêchement.»