Le président du MSP, Abderrezak Makri, a décliné l'invitation de Abdelkader Bensalah. L'invitation du président par intérim Abdelkader Bensalah à l'effet de tenir une réunion de concertation cette semaine, a été déclinée par le président du Mouvement de la société pour la paix, Abderrezak Makri. Ce dernier a donc décidé de ne pas prendre part à cette rencontre qu'il estime être un affront à «la volonté du peuple». Le chef de parti a ainsi invité tous les politiques à boycotter cette réunion. En ce qui concerne son parti, Abderrezak Makri a indiqué via un communiqué «Nous avons bien reçu une invitation signée par le secrétaire général de la Présidence, Heba El Okbi. Le parti affirme que cette rencontre est une atteinte à la volonté du peuple et ne fera qu'amplifier la crise». Le président du MSP a par ailleurs pointé du doigt la gestion du pouvoir de la crise dont les origines reviennent d'après lui, à une politique du «fait accompli». «il rappelle au système politique (...) que continuer à ignorer les revendications du peuple qui a appelé à la suppression des symboles du régime dans la gestion de la période de transition et à l'instauration d'une véritable transition démocratique par le dialogue et le consensus national, aura de graves conséquences pour l'Algérie et les Algériens», a-t-il fait savoir. Pour rappel, Abdelkader Bensalah avait annoncé récemment que la Présidence allait organiser une «rencontre de concertation», à laquelle prendrait part différentes forces politiques et civiles. A partir de là, les réactions se sont faites nombreuses sur les différents médias audiovisuels notamment. De nombreux experts ont en effet rejeté l'idée, certains allant même jusqu'à évoquer une «provocation». Dans le sens où le nouveau gouvernement impose ses règles sans tenir compte des revendications du peuple. De son côté, le gouvernement semble déterminé à tenir coûte que coûte cette réunion, à la date prévue. «Ces rencontres entrent dans le cadre des démarches consultatives adoptées par le chef de l'Etat en vue de trouver des solutions à la situation politique du pays» a fait savoir un communiqué de la présidence de la République.