Le MSP, le FFS et le RCD ne prendront pas part à la rencontre d'aujourd'hui. Les parties de l'opposition se sont dit contre l'idée de nommer Abdelkader Bensalah président par intérim. La pilule ne passe pas et ces derniers le font savoir en informant de leur boycott de la réunion d'aujourd'hui. Ainsi, le Mouvement pour la Société et la Paix (MSP) a tranché hier, en annonçant son refus de prendre part à la réunion des deux chambres du Parlement. C'était hier, que le parti de Abderrezak Makri a émis un communiqué faisant part du boycott des membres du MSP pour cette rencontre. Pour ce dernier y participer reviendrait à accepter le fait que Abdelkader Bensalah devienne chef de l'Etat par intérim. «Participer à cette session serait une confirmation automatique de Abdelkader Bensalah comme chef de l'Etat, ce qui est en contradiction avec les revendications du peuple exprimées clairement par le Hirak populaire», explique le MSP. Le parti estime en outre que «la démission du président Abdelaziz Bouteflika, annoncée le 2 avril, est définitive selon la Constitution et que la réunion des deux chambres du Parlement n'est qu'une formalité selon son article 102». En ce qui concerne sa position par rapport à l'article 102, le MSP fait savoir que «si elle est accompagnée des réformes politiques qui garantissent la concrétisation de la volonté populaire à travers des élections libres et transparentes, ainsi que les autres dispositions qui garantissent une transition démocratique réussie». Le parti demande à ce que «l'institution militaire se limite à l'accompagnement de la transition politique et que le Hirak se poursuive jusqu'à la concrétisation de la volonté populaire». Il faut, par ailleurs, souligner que la tenue de cette réunion qui aura comme issue, l'officialisation de la vacance du poste de président de la République qui était occupé par Abdelaziz Bouteflika qui sera substitué pour une période de 90 jours par Abdelkader Bensalah, n'est pas au goût de nombreux députés de différents partis. Beaucoup de ces derniers ont donc fait eux aussi part de leur hésitation quant à assister à cette réunion. S'exprimant en premier sur le sujet, le Front des forces socialistes (FFS) a indiqué que la convocation des deux chambres du Parlement n'a aucune légitimité. Ajoutant aussi que l'organisation de cette réunion signifie que le «gouvernement continue d'ignorer les désirs et les revendications du peuple». Idem du côté du RCD qui a lui aussi affirmé que ses membres n'allaient pas participer à la rencontre. Le parti des Travailleurs (PT) de Louisa Hanoune suit la même direction que les trois autres et décide à son tour de boycotter la réunion. Ces partis ont considéré que «l'application de l'article 102 de la Constitution ne règle pas la crise politique actuelle.