«La vieillesse est un naufrage» disait De Gaulle Plusieurs médias publics et privés n'ont pas été autorisés à couvrir cette réunion. Les médias publics et privés n'ont pas été autorisé, hier, à couvrir la session extraordinaire du comité central du FLN. Cette exclusion est jugée «honteuse» par l'ensemble des représentants des médias refoulés. Une pratique condamnée par tous les journalistes, d'autant plus qu'elle intervient dans une conjoncture où l'impartialité et la fermeture aux médias ne sont plus tolérées. Cela est d'autant plus incompréhensif qu'une liste comportant des noms de quelques chaînes de télévisions triées sur le volet (Ec-chourouk News, Ennahar TV, l'Entv, El-Bilad TV et Beur TV) ont été autorisées à accéder à l'intérieur du Centre international de conférences. Des «baltaguias» ont tenté une intrusion à l'intérieur du centre avec armes et bagages, en l'occurrence des chaînes et barres de fer ainsi que d'autres objets contondants, n'était-ce la vigilance des agents de sécurité. Ce n'était pas la première fois que des dirigeants de l'ex-parti unique font recours aux «baltaguias» pour, notamment solder les comptes avec leurs adversaires lors des sessions du comité central. L'entrave n'a pas concerné que des journalistes, puisque même l'ancien ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh s'est vu refuser l'accès à cette réunion. La réunion a commencé par le retrait de confiance à l'unanimité des membres du CC, à Ould Abbès, secrétaire général du FLN depuis le 22 octobre 2016. Ils ont décidé également de geler sa qualité de membre au sein du CC. La séance d'ouverture a été émaillée de clashs entre les membres du CC. En fait, la pagaille a caractérisé cette session de bout en bout, où des escarmouches et échanges violents ont dominé. Certains se sont opposés au choix du membre désigné, Mohamed Boumehdi, pour présider les travaux, en sa qualité de membre le plus âgé, tel que prévu dans les statuts du parti. Cette réunion a vu la présence d'apparatchiks du parti, et des ministres «indésirables». Ladite session extraordinaire a été marquée par le sceau du boycott, puisque les travaux ont débuté, en présence de 347 membres sur les 504 que compte le comité central. La séance d'ouverture a été levée, suite à des querelles survenues au sujet de la liste proposée pour les membres du bureau de la session, et concernant l'élaboration de la liste des membres du comité de candidatures pour le poste de secrétaire général. Les membres du comité central ont proposé deux représentants pour chaque région du pays, en ce qui concerne le bureau de la session et trois membres pour chaque région pour le comité de candidatures. Les membres du comité central s'accordent à dire que «pour sauver le parti des pratiques de certaines personnes, il faut choisir souverainement un nouveau secrétaire général, sans favoritisme et loin des pratiques qu'a connues le parti dans pareilles occasions». Le comité de candidatures a recueilli 12 candidatures pour le poste du nouveau secrétaire général, dont Mohamed Djemai, Saïd Bouhadja, Mohamed Badaïda, Hocine Maâzouz, Fouad Sebouta. Ce dernier a retiré en fin de compte sa candidature. Les travaux ont été suspendus à plusieurs reprises. Des contestations de certaines candidatures et la présence, des tenants de l'argent sale et d'anciens ministres «corrompus» ont longuement perturbé les travaux. Mohamed Boumehdi a été contraint de lever la séance et de reporter sine die la session extraordinaire. Par ailleurs, la wilaya d'Alger avait donné son autorisation pour la tenue de cette session, à la demande de l'ex-SG, Djamel Ould Abbès et de membres du CC. Le membre du bureau politique du FLN et chargé de la communication, Hocine Khaldoun, avait souligné, la veille de la tenue de cette session, «l'importance» de la reporter et de revoir l'aspect juridique, objet de polémique, à travers la publication de la liste officielle des membres du CC issue du 10e congrès». L'instance dirigeante du FLN avait démenti, récemment, la démission de son coordonnateur, Mouad Bouchareb.