Gaid salah hier à la 1er région militaire Le chef d'état-major explique la démarche à suivre: accepter l'initiative de dialogue de Abdelkader Bensalah, aller vers une élection présidentielle qui permettra au peuple de choisir son président et ce dernier «aura la légitimité requise pour satisfaire le reste des revendications populaires légitimes». A Ouargla, il avait laissé entrevoir la possibilité de recourir à une solution politique. Hier, à Blida, il a définitivement fermé la porte à une telle probabilité. Ahmed Gaïd Salah a pris position clairement en faveur du respect de la Constitution, des institutions de l'Etat ainsi que de leurs représentants non sans avertir que l'ANP veille «à préserver l'autorité de l'Etat et la crédibilité des institutions et leur fonctionnement normal». Il n'omettra cependant pas d'assurer que «le peuple est souverain» et que l'ANP «continuera à l'accompagner». Cependant, le peuple doit prendre conscience, selon Ahmed Gaïd Salah, que des voix qu'il qualifie d'entêtées et acharnées, «oeuvrent à entraîner le pays vers le piège du vide constitutionnel et le faire entrer dans la spirale de la violence et de l'anarchie, ce que refuse catégoriquement, à la fois, tout citoyen dévoué à sa patrie et l'ANP». Il expliquera ensuite la démarche à suivre: accepter l'initiative de dialogue de Abdelkader Bensalah, aller vers une élection présidentielle qui permettra au peuple de choisir son président et ce dernier «aura la légitimité requise pour satisfaire le reste des revendications populaires légitimes». Le général de corps d'armée commence par indiquer que l'institution militaire a préconisé les étapes à suivre pour la mise en oeuvre d'«une stratégie bien étudiée» mais qu'elle a constaté «l'apparition de certaines voix qui ne veulent aucun bien à l'Algérie». Ces voix, affirme le général de corps d'armée, rejettent «toutes les initiatives» et appellent au «boycott de toutes les démarches, y compris l'initiative de dialogue» de Abdelkader Bensalah. Une initiative «censée être un des mécanismes civilisés qu'il y a lieu de valoriser, notamment dans ces circonstances particulières que vit notre pays», souligne encore Gaïd Salah apportant ainsi son soutien à la démarche de l'actuel chef d'Etat. Il appellera ensuite le peuple à aller vers une élection présidentielle «le peuple algérien est souverain dans ses décisions, et c'est à lui qu'il appartient de trancher la question lors de l'élection du nouveau président de la République» et c'est ce dernier qui aura la charge de «satisfaire le reste des revendications populaires légitimes». Ahmed Gaïd Salah va ensuite apporter son soutien au gouvernement Bedoui en affirmant que l'empêchement des ministres d'accomplir leurs missions sur le terrain est un «phénomène étrange» et «des comportements contraires aux lois de la République» que ne peut en aucun cas «tolérer l'ANP, qui s'est engagée à accompagner ces institutions conformément à la Constitution». Il prévient également les citoyens contre «le piège de la généralisation et de se garder de faire des préjugés concernant l'intégrité et le dévouement des cadres de l'Etat». Le vice-ministre de la Défense nationale n'a pas manqué dans son discours d'hier de revenir sur les comploteurs contre le pays. Il évoque, à nouveau, l'ancien chef du DRS, le général Toufik, mais cette fois-ci sans le citer. Il rappellera que «notre pays n'a cessé d'être la cible de complots abjects, pour le déstabiliser et mettre en péril sa sécurité (...) nous avons pu recueillir des informations avérées faisant état d'un plan malveillant pour mener le pays à l'impasse, dont les prémices remontent à 2015». C'est cette année-là, faut-il le rappeler, que le chef du DRS, le général Toufik a été remplacé. Pour Gaïd Salah, le danger persiste et l'ANP oeuvre «à démanteler les bombes à retardement qu'ont implantées ces corrompus et corrupteurs dans les différents secteurs et structures vitales de l'Etat». Enfin, le général n'a pas manqué de valoriser la réactivité de la justice à son appel d'accélérer la cadence des poursuites judiciaires concernant les affaires de corruption et de dilapidation des deniers publics promettant au peuple que «son argent pillé sera récupéré».