«Les déclarations de la Dgsn ou de l'ANP relatives à l'existence d'un projet de déstabilisation de l'Algérie sont vraies et seront rendues publiques en temps opportun.» «Je salue le dernier discours du chef d'état-major, Gaïd Salah, et il s'est limité à la solution constitutionnelle, cela ne veut pas dire qu'il recule dans sa position, c'est seulement le seul texte qui reste applicable en l'absence d'une nouvelle Constitution. Nous sommes dans un processus de réflexion pour une solution idoine de sortie de crise, ce qui implique forcément, des changements d'orientation et des amendements, imposés par la conjoncture. D'autre part, ce discours intervient, au moment où des voix qui appellent au piège du vide constitutionnel, et on le voit à travers le blocage que rencontrent les ministres dans l'accomplissement de leurs tâches c'est très néfaste pour l'économie du pays et pour sa sécurité, nous devons nous constituer en barrage contre ces tentatives de déstabilisation» a déclaré, Hassan Rebahi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, lors de la conférence qu'il a tenue hier au Palais du gouvernement. Interrogé sur l'interpellation par la justice, de l'ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia, et de l'actuel ministre des Finances Mohamed Loukal, Rebahi a affirmé que «la justice est au-dessus de tous, elle étudiera tous les dossiers ayant une relation, ou un impact négatif, sur l'économie nationale et la stabilité du pays. Le plus important est de respecter la dignité des personnes et de leurs familles. Pour les arrestations qui ont eu lieu ces dernières heures, je peux vous assurer, que les déclarations de la Dgsn ou de l'ANP relatives à l'existence d'un projet de déstabilisation de l'Algérie sont vraies et seront rendues publiques en temps opportun». S'exprimant sur la situation économique du pays, Hassan Rebahi a insisté sur l'importance de l'implication de tous «nous sommes tous responsables du sort économique du pays, nous devons consacrer notre temps au travail, à l'utilisation rationnelle de nos richesses, à la protection des institutions de l'Etat, favoriser les principes du dialogue, afin de trouver les moyens et les solutions pour réaliser nos objectifs qui ne sont autres, que la paix, la stabilité, et la sécurité du pays». Réagissant sur la conférence initiée par Bensalah, et à laquelle il était absent, Rebahi a précisé que «Bensalah a jugé judicieux de ne pas y assister, certainement pour ne pas avoir l'air d'imposer son orientation, et laisser les participants s'exprimer librement. Cette rencontre a pour but, de lancer le dialogue avec toutes les parties. Il faut dépasser ces histoires d'entêtement, l'institution présidentielle reste légitime, et aujourd'hui elle appelle au dialogue, il faut réagir à cet appel de fédération de toutes les forces vives du pays. A cet effet, le Hirak doit désigner une élite qui le représente, pour transmettre ces propositions. Car les solutions sont possibles, mais avec l'implication de tous». Et d'ajouter «nous saluons les marches populaires, et l'élan de conscience qu'elles ont apporté. Le gouvernement est à l'écoute des inquiétudes du peuple. Mais le plus important, est d'arriver à trouver les moyens pour organiser une élection transparente sous la tutelle d'une commission libre et indépendante. Par ailleurs, il est longuement revenu sur la réunion du gouvernement tenue le même jour, indiquant que, des mesures ont été prises par les secteurs concernés pour les préparatifs du mois de Ramadhan. Il s'agit de la création de 866 marchés, dont 171 de proximité, qui auront le mérite de générer 13 243 carreaux soit autant de postes d'emploi. Et ce, en plus de la fixation d'un prix référentiel pour les produits de large consommation et la disponibilité des fonds nécessaires, au niveau des banques pour les opérateurs économiques, pour assurer leur approvisionnement. Sur un autre plan, le ministre précise que le secteur de l'habitat, lance une concertation sur la possibilité, d'octroyer aux jeunes la possibilité de louer les locaux commerciaux, entrant dans le programme des «100 locaux par commune» et alléger les modalités de leur exploitation, pour résorber le chômage et stopper le phénomene de vandalisme et de détérioration qui les affecte.