« Il y a des parties qui souhaitent pousser le pays dans un vide constitutionnel, ce qui est inadmissible et inconcevable » a affirmé hier, Hassane Rabhi, porte-parole du gouvernement, en marge de la réunion du Conseil du gouvernement, tenue hier à Alger. Il a averti, également, contre « toutes les personnes malintentionnées dont l'objectif est de déstabiliser l'unité nationale », appelant, ainsi, à la vigilance massive et à la raison quant à l'interprétation des derniers événements que traverse la scène politique et préconise de « faire confiance au pôle judiciaire du pays qui œuvre pour rétablir la vérité et restituer les droits du peuple. Il a fait allusion aux dernières incarcérations d'hommes d'affaires soupçonnés de corruption et de divers crimes financiers, considérant que « le citoyen algérien ne devrait pas porter de jugement et de préjudice à la justice et par mégarde devrait respecter la vie privée et les familles de ces personnes « présumées coupables ». « La loi est au-dessus de tous et la justice prend en charge tous les dossiers constituant un revers négatif sur l'économie du pays », a-t-il souligné, sans aller dans le détail et citer des cas avérés. Dans sa réponse sur la question de la convocation de l'ex premier ministre Ahmed Ouyahia et ex-gouverneur et actuel ministre des Finances Mohamed Loukal par le tribunal de Sidi M'hamed, Hassane Rabhi a émis des réserves et a répondu expéditivement que « nous faisons confiance à la prééminence de la justice algérienne qui est l'unique instance ayant le pouvoir de rétablir la vérité et d'émettre des jugements dans ce genre d'affaires », ajoutant, à ce propos, que « d'ici à ce que la justice tranche et délibère dans ces dossiers, nous devons respecter les familles de ces personnes encore en présomption d'innocence », a-t-il réitéré avec insistance. Lors de son intervention en marge du Conseil du gouvernement qui s'est tenu hier à Alger, le porte-parole du gouvernement M. Rabhi a mis l'accent sur la nécessité de rester solidaire et uni afin de traverser la crise politique qui secoue le pays actuellement. « L'Algérie actuellement a besoin de propositions et de solutions concrètes et qui s'accordent avec les revendications populaires », précisant que « pour assurer la réussite de la transition, il faut maturer le projet du peuple et le traduire par des actes effectifs à travers un dialogue sérieux et consensuel avec la participation et la contribution de tous les partis politiques et société civile ». Il a appelé à la désignation de représentant du mouvement populaire pour résoudre cette crise et éviter d'aller vers l'impasse, avertissant, de ce fait de certaines parties qui œuvrent dans l'objectif d'échouer toutes les tentatives de négociations et de concertation devant sauver l'Algérie d'un vide constitutionnel à effets irréversibles. Il a mis en garde contre ce risque d'un tel comportement anti-nationaliste, déconsidéré et nuit à l'avenir du pays et à la volonté du peuple.