Cette affaire s'ajoute à d'autres similaires notamment celles de Khalifa Bank, l'Union Bank et la Bcia. La banque Algerian International Bank (AIB) est mise en liquidation. La commission bancaire a retiré à cet établissement financier l´agrément que lui a accordé la Banque d´Algérie en février 2000, selon un communiqué de la commission. Cette instance, chargée de faire respecter les règles de discipline dans la gestion bancaire, a décidé, après en avoir délibéré conformément à la réglementation en vigueur, de «mettre en liquidation la société par actions AIB et a désigné un liquidateur aux fins de procéder aux opérations de liquidation», selon le même communiqué. L´établissement financier a été mis sous administration provisoire par une décision prise le 3 janvier 2002 par la commission qui a siégé en matière disciplinaire les 8 et 14 décembre 2005 pour examiner ce dossier, a rappelé la même source. La commission a procédé au retrait d´agrément après avoir considéré la situation de cet établissement et constaté l´absence d´apport fi-nancier "suffisant", en réponse à la demande adressée en août 2003 par le gouverneur de la Banque d´Algérie aux actionnaires pour un soutien financier à leur établissement, ainsi que l´inexécution de l´injonction de la commission bancaire adressée en août 2004 visant la mise en adéquation des fonds propres, précise le communiqué. Cette décision exécutoire, nonobstant les voies de recours prévues par l´ordonnance du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit, a été «rendue simultanément avec celles mettant fin à l´administration provisoire et désignant un liquidateur», a conclu la commission. Cette affaire s'ajoute à d'autres similaires notamment celles de Khalifa Bank, de l'Union Bank, première banque privée ouverte en Algérie et de la Banque commerciale et industrielle d'Algérie (Bcia). Cette dernière a, rappelons-le, fait l´objet dans le passé, suite à une inspection sur place réalisée en 1999, d´une procédure disciplinaire qui, après procédure contradictoire devant la commission bancaire, a abouti au prononcé en date du 9 mai 2000, d´une sanction de suspension temporaire du président du conseil d´administration et d´une sanction pécuniaire de cinq (5) millions de dinars versés au Trésor public. Aussi, et dans le cadre du programme de contrôle et de supervision des banques et des établissements financiers, la Bcia, au même titre que les autres banques et établissements financiers a fait l´objet, outre du contrôle sur pièces, de missions de contrôle intégral sur place de longue durée. La situation d´illiquidité enregistrée et les infractions à la réglementation des changes constatées ont fait que la Bcia n´a plus effectué de transfert depuis le début du mois de juin 2003 de par le système de veille et d´alerte existant au niveau de la Banque d´Algérie. Devant le risque d´illiquidité bancaire et de cessation de paiement de la Bcia, le gouverneur de la Banque d´Algérie, en application de la loi 90/10 relative à la monnaie et au crédit modifiée et complétée, a saisi l´ensemble des actionnaires de la Bcia pour apporter un soutien financier à leur société dont la situation financière, si elle perdurait, ne pourrait aller qu'à la liquidation au motif d´illiquidité et de son impossibilité à honorer ses engagements financiers.