En organisant cette campagne, Sonatrach vise à appeler à la prise de conscience sur l'élément sécurité. Les incidents industriels successifs qui ont secoué le secteur des hydrocarbures, notamment dans la wilaya de Skikda et Arzew, ont, semble-t-il, servi de leçon aux responsables du secteur de l'énergie et des mines. Ces derniers ont en effet entamé une campagne de sensibilisation sur les risques industriels, dans le but d'élaborer un plan de travail préventif permettant d'éviter les dangers et les risques d'accidents. Dans ce sens, faut-il le rappeler, des sommes importantes ont été dégagées par le gouvernement pour assurer la sécurité des sites industriels. Dans ce contexte, une journée de sensibilisation, réunissant les agents de la plate-forme industrielle de Skikda, a été organisée. En organisant cette journée, le groupe Sonatrach vise à expliquer et appeler l'assistance à la prise de conscience de l'élément de sécurité. La société a apporté de nouvelles formules du fonctionnement sécuritaire, à travers, notamment, la mise en place d'un processus de modernisation et d'amélioration du fonctionnement et des performances de la sécurité, de la santé et de l'environnement. En outre, s'expliquant sur l'origine des incidents industriels enregistrés, les responsables du secteur ont à chaque fois invoqué le facteur humain, qui est, à leurs yeux, la cause principale de ces «drames». Lors de son passage sur les ondes de la Chaîne 1, le ministre de l'Energie et des Mines, M.Chakib Khelil, a révélé que l'incident survenu dans l'unité industrielle de Skikda, le mardi 11 octobre 2005, qui a entraîné la mort de deux personnes, est lié principalement au facteur humain. Cette déclaration est venue avant même que les résultats de l'enquête ne soient rendus. De son côté, le P-DG de la Sonatrach a affirmé, sur la Chaîne III, que l'erreur humaine serait à l'origine de la défaillance qui a provoqué l'incendie de Skikda. Par ailleurs, depuis quelques mois l'Etat s'est engagé dans la lutte contre les accidents industriels. Dans ce sens, des sommes énormes ont été investies pour la formation dans le domaine de la sécurité. A titre indicatif, l'Etat a débloqué une enveloppe d'un milliard de dollars, consacrée à la réhabilitation des installations pétrolières à travers le pays. La question qui mérite d'être posée, est de savoir si les familles des victimes, ainsi que la population traumatisée par ces explosions, ont été prises en charge. Cependant, peut-on arriver, à travers la mise en place de cette politique, à assurer réellement, la sécurité dans les sites industriels. Autrement dit, la sensibilisation suffit-elle pour réduire les accidents industriels? Si on prend en considération les autres facteurs d'ordre technique, la réponse sera bien évidemment non. On doit, donc, chercher à trouver d'autres éléments qui assurent d'une manière plus efficiente la sécurité. Et de travailler selon le fonctionnement technique qui répond aux normes internationales.