Les étudiants dénoncent la politisation des oeuvres sociales et universitaires. Le bureau national des étudiants parrainé par l'Unja (union nationale de la jeunesse algérienne) persiste et signe, il exige le départ du directeur général des oeuvres universitaires. A cet effet, pas moins de quinze wilayas ont délégué leurs représentants dans un sit-in tenu, hier, devant l'administration des oeuvres sociales et universitaires de Ben Aknoun, à Alger. Cette organisation estudiantine en est déjà, et en l'espace de quelques jours seulement, à sa deuxième manifestation du genre. Pacifiquement, les étudiants se sont réunis devant le siège de l'administration de l'office des oeuvres universitaires. Dans une ambiance bon enfant mais sous bonne surveillance, ces derniers, banderoles à l'appui ont fait valoir des revendications partagées à l'échelle nationale. L'on invite notamment la présidence de la République à dépêcher une commission d'enquête afin qu'elle se penche sur ce qui est communément qualifié de «mauvaise gestion des oeuvres sociales». Suite particulièrement à des «scandales financiers» qu'évoquent les protestataires, à l'instar de M.Mouloud Mansouri, président du bureau national des étudiants (Unja), lequel cite «le scandale du transport universitaire» dont a déjà fait état la presse nationale qui a rapporté le cas «de factures falsifiées». Tout en condamnant leur tutelle, le Mers (ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique) d'avoir «exclu de ses réunions toute représentation estudiantine» dont la leur, ces étudiants en colère invitent le département de M.Harraoubia à prendre sérieusement en charge les préoccupations brandies par les bureaux de wilayas, spécialement celles d'ordre social, à l'instar de l'hébergement, la restauration, le transport universitaire ou l'encadrement d'activités culturelles et sportives. A l'heure de leur rassemblement, et de source estudiantine, le directeur général de l'office des oeuvres sociales et universitaires était en réunion avec son homologue de Blida, ce dernier également mis au pilori par ce groupe d'étudiants. Un bras de fer semble donc être engagé entre l'administration, les étudiants qui comptent monter au créneau dès le sept janvier prochain au cas où la voie du dialogue serait dans l'impasse. Une menace à prendre au sérieux d'autant que l'univers des campus semble passer par une période de turbulences qui voit également bon nombre d'enseignants difficilement cacher leur marasme. En parallèle, les étudiants d'obédience Unja entendent participer au prochain colloque commémoratif de feu Houari Boumediène, forts de l'aval de la présidence de la République pour ce rendez-vous, ils font porter la responsabilité au DG des cous d'avoir refusé l'assistance à quelque six cents étudiants, en matière de transport et d'hébergement en vue de cette prochaine rencontre.