Des voyageurs ne savent plus à quel saint se vouer. A priori rien ne prête à le croire ; Béjaïa, une ville des plus réputées au niveau national avec, de surcroît, 120 km de côtes (ce qui fait d'elle une région touristique) ne dispose pas encore d'une gare digne de ce nom. Pis, dans la seule gare ou qui en fait office, sise au centre-ville, desservant les grandes lignes (interwilayas), il se trouve que des abribus aménagés il y a quelques années, sont tout bonnement squattés et ce, au nez et à la barbe des autorités locales et des services concernés, au grand dam des voyageurs qui ne savent plus à quel saint se vouer. Il va sans dire que toute la ville ne dispose pas de toilettes publiques et les seules sont implantées dans cette gare en question dont l'accès est... de 10 DA. Un prix jugé exorbitant à l'unanimité et c'est le moins que l'on puisse dire. Idem pour celle (gare) se trouvant à l'arrière-port de la ville, un site choisi pour désengorger la précédente d'Aâmriw (à quelques encablures du centre-ville) et ce, pour desservir les régions du Sahel: Tichy, Souk El Tenine... jusqu'à Kherrata (frontière de Sétif) et au sud: Oued Amizour, Tala Hamza... Cela sans omettre que l'endroit en question est un lieu isolé très fréquenté par la pègre locale où les vols et autres agressions sont légion. Il convient de signaler, par ailleurs, que cette gare dont la délocalisation a été annoncée à plusieurs reprises, n'est finalement pas aménagée comme il se doit, ni délocalisée définitivement, puisque l'APC qui a daigné réaliser, il y a trois années environ, des locaux à usage commercial et dont la mise en service n'est pas encore à l'ordre du jour, pour des raisons qu'on ignore, n'a pas jugé utile d'ériger des Abribus qui demeurent la préoccupation majeure des voyageurs qui souffrent le calvaire, notamment en ces jours de pluies diluviennes. C'est triste l'hiver, il pleut...sur nos têtes (paraphrasant Rimbaud). Mais aussi, en été, où il fait une chaleur torride. Quant à la troisième station, qui n'en a que le nom, implantée à l'extrême bout de la ville, du côté est, à proximité du stade de l'Unité maghrébine, desservant les régions de la vallée de la Soummam, celle-ci est réduite à sa plus simple expression.