C'est lui qui avait émis en 2013 un mandat d'arrêt contre Chakib Khelil Le président de l'Office central de répression de la corruption (Ocrc), Mokhtar Rahmani, a été également démis de ses fonctions. En charge de l'intérim après Le départ forcé le 2 avril du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, Abdelkader Bensalah endosse le limogeage des responsables nommés par le chef de l'Etat déchu, Abdelaziz Bouteflika. Il «a mis fin aux fonctions de Benaïssa Ben Kathir, procureur général de la cour de justice d'Alger et le remplace par Zeghmati Belkacem», a indiqué la télévision publique. Procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed, dans le centre de la capitale, Khaled el Bey est également limogé et remplacé par Fayçal Bendaâs tandis que Mokhtar Lakhdari prend la tête de l'Office central de répression de la corruption (Ocrc), chargé des enquêtes en matière de corruption, en remplacement de Mokhtar Rahmani, selon la télévision publique. Les motifs de ces limogeages n'ont pas été précisés. Zeghmati Belkacem avait déjà occupé le poste de procureur général de la cour de justice d'Alger, entre 2007 et 2016. C'est lui qui avait émis en 2013 un mandat d'arrêt international pour corruption contre l'ancien ministre de l'Energie pendant 10 ans, Chakib Khelil, proche de Bouteflika. Ayant fui le pays en 2013, Khelil était de retour en Algérie en 2016 après l'annulation pour «vice de forme» du mandat d'arrêt et le limogeage de Zeghmati Belkacem. Dans le sillage du mouvement populaire, la justice a lancé récemment plusieurs enquêtes pour des faits de corruption contre des patrons et personnalités proches du président Bouteflika, aux manettes depuis 20 ans. Plusieurs richissimes hommes d'affaires, dont la plupart sont soupçonnés d'avoir obtenu des marchés publics grâce à leurs liens avec l'entourage de M. Bouteflika, ont été placés en détention provisoire. Le retour de Belkacem Zeghmati intervient dans un contexte marqué par l'ouverture de plusieurs enquêtes sur la corruption. Le chef d'état-major, Ahmed Gaïd Salah a appelé, la justice, à accélérer les opérations judiciaires et à rouvrir les dossiers de Sonatrach, de l'autoroute Est-Ouest et de Khalifa. Plus d'un mois après le limogeage de Zeghmati, Chakib Khelil revient en Algérie, après un long séjour aux Etats-Unis, pour échapper à la justice de son pays.Pour rappel, l'ex-ministre de l'Energie et des Mines a quitté l'Algérie avant la nomination de Belkacem Zeghmati au parquet général d'Alger.