La Cour d'Alger a émis lundi un mandat d'arrêt international contre l'ex-ministre de l'Energie et des mines, Chakib Khelil ainsi que 8 autres personnes dont l'épouse et deux enfants de Chakib Khelil ainsi que Farid Bedjaoui, impliquées dans l'affaire dite Sonatrach 2, a annoncé le procureur général près la même Cour de justice, Belkacem Zoghmati. La justice algérienne a lancé au total neuf mandats d'arrêt internationaux contre neuf personnes parmi les 22 impliquées dans le scandale Sonatrach 2, a précisé M. Zeghmati. Le procureur général de la cour d'Alger a cité les noms de Chakib Khelil, sa femme, ses deux enfants, Farid Bedjaoui et deux personnes morales Saipem et Orascom Industries. Farid Bedjaoui était le principal intermédiaire dans l'affaire des pots-de-vin versés par la société italienne Saipem pour décrocher des contrats juteux dans les hydrocarbures en Algérie. Il a indiqué que l'enquête en cours a révélé l'existence d'un réseau international de corruption avec des comptes à Singapour ; à Hong Kong, au Liban, en France, aux Emirats arabes unis et en Italie. « Nous avons découvert que 20 millions de dollars ont été transférés sur ces comptes », a précisé M. Zeghmati en indiquant que l'enquête est toujours en cours. Le procureur général a ajouté que « seulement trois pays, la France, l'Italie et la Suisse ont affiché leur volonté de coopérer avec la justice algérienne dans cette affaire ». Des procédures ont été enclenchées pour rapatrier les fonds détournés de Suisse, a-t-il ajouté.