encore une fois pacifique Ces joutes ne peuvent se tenir dans un climat pareil marqué par l'opacité totale caractérisant la scène politique nationale. Les Oranais sont sortis en force dans la belle journée printanière d'hier occupant la rue et manifestant leur opposition catégorique au système, ses tenants et ses décisions dont principalement les élections du 4 juillet. Dans leur procession qu'ils ont entamée à partir de la célèbre la place du 1er-Novembre, ex-place d'Armes, ils ont, des que la foule a commencé à devenir innombrable ils se sont mis à scander des slogans hostiles au gouvernement le qualifiant de tous les noms d'oiseaux dont «l'accaparement du pouvoir par la force» en dépit de la volonté populaire revendiquant leur départ. Initialement, décisive est cette marche, encore une fois pacifique, qu'ont marqué ces Oranais et Oranaises, vu leur nombre mais aussi leurs revendications qu'ils ne lâchent pas depuis le lancement du mouvement d'ordre le 22 février dernier. Pour plus d'un Oranais, cette marche sera fructueuse de mesures heureuses devant venir à bout des revendications posées par le peuple dont le départ du duo Bensalah-Bedoui. L'enjeu est, dans ce contexte majeur. Tout se joue sur l'élection fixée pour la journée du 4 juillet. D'autant plus que le Conseil constitutionnel a, jusque-là; délivré 73 attestations aux candidats à la candidature. Les Oranais n'en reviennent pas dans leurs positions en rejetant en bloc cette élection tout comme ils ont descendu en flammes ces postulants les qualifiant d'avoir «trahi le peuple et la nation». Pour les marcheurs, ces joutes ne peuvent se tenir dans un climat pareil marqué par l'opacité totale caractérisant la scène politique nationale, d'où leur rejet. Tout comme d'ailleurs, ils ont plaidé pour la rituelle revendication adoptée depuis le 22 février de l'année en cours, le changement total du système. Les manifestants estiment donc que le changement ne peut survenir des vieilles figures ayant représenté pendant de longues décennies le système Bouteflikien. «D'ailleurs, ce sont ces Bouteflikiens et les larbins du système bouteflikiste qui tentent, vainement, d'organiser, vaille que vaille, ce scrutin qui ne peut avoir lieu dans un contexte pareil marqué par un bouillonnement populaire sans précédent», dira un manifestant ajoutant que «la seule voie salutaire est d'écouter ne serait-ce qu'une fois le peuple». «Il est donc évident, lui a emboîté le pas un autre manifestant, de recourir à la rue pour dire 'non''.» La rue est cette arme redoutable qui peut faire basculer la situation à tout moment, nous y reviendrons chaque semaine», a-t-il enchaîné. Revenant sur cette série des auditions lancées contre de hauts cadres ayant régné d'une «main de fer» durant l'ère de Bouteflika dans le cadre de la lutte contre la corruption, là aussi le sujet est tout autre.