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Une croisade en gestation
TENSIONS IRANO-SAOUDIENNES POUR UN LEADERSHIP REGIONAL
Publié dans L'Expression le 20 - 05 - 2019

Le porte-avions nucléaire US Abraham Lincoln est entré dans le Golfe
Dans un tel contexte, l'Arabie saoudite qui, elle aussi, proclame, haut et fort, qu'elle ne cherche, en aucun cas, une guerre avec l'Iran dont elle se veut le grand rival régional, a demandé samedi dernier la convocation d'un sommet extraordinaire de la Ligue arabe...
Les indicateurs du niveau de tension dans le Golfe sont des plus alarmants depuis que les Etats-Unis y ont expédié un porte-avion et d'autres destroyers embarquant des missiles Patriote afin, disent-ils, de sécuriser le transport du pétrole dans le détroit d'Ormuz. Comme justification de ce regain de branle-bas de combat, Washington avance des informations selon lesquelles les Gardiens de la Révolution iraniens auraient déployé des batteries de missiles qui rendent plausible une attaque des navires empruntant le passage, voire même des bâtiments de guerre américain. Que Téhéran ait aussitôt démenti ces allégations n'aura pas servi à grand-chose. Entre-temps, il y aura eu ces dommages causés à des cargos saoudiens non loin de la côte émiratie par des éléments inconnus, suivis quarante huit heures plus tard par des attaques de drone contre un terminal pétrolier saoudien aux environs de Riyadh.
La main sur le coeur, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a écarté l'éventualité d'une guerre avec l'Iran. Il s'exprimait peu après une audience que lui a accordé le président russe Vladimir Poutine auquel il a assuré que l'administration Trump souhaite revivifier les liens entre les deux superpuissances, plus que distendus au cours des deux années écoulées. A-t-il vraiment convaincu? La question mérite d'être posée, sachant que ce n'est pas la première fois qu'une telle annonce intervient que viendront démentir, quelques mois plus tard, voire quelques jours, des divergences profondes sur tel ou tel dossier, tel ou tel pays. D'ailleurs, l'un des sujets de discorde aura sans doute concerné la demande formulée par le secrétaire d'Etat qui «conseille» à Moscou de se désintéresser du président vénézuélien Nicolas Maduro, autre bête noire de la Maison- Blanche actuelle.
Dans un tel contexte, l'Arabie saoudite qui, elle aussi, proclame, haut et fort, qu'elle ne cherche, en aucun cas, une guerre avec l'Iran dont elle se veut le grand rival régional a demandé samedi dernier la convocation d'un sommet extraordinaire de la Ligue arabe ainsi que du Conseil de coopération du Golfe (CCG), bien mal en point à cause du bras de fer avec le Qatar. La raison principale de cette démarche découle de la récente attaque de drone contre ses installations pétrolières, revendiquées par les rebelles yéménites Houthis, et aux mystérieux «actes de sabotage» de quatre navires au large des Emirats arabes unis. Riyadh a ouvertement accusé Téhéran d'être le commanditaire de cette attaque, mais l'Iran nie aussi bien celle-ci que la présumée aide militaire apportée aux chiites Houthis. C'est dire si la guerre psychologique a gagné en intensité pour acculer la République islamique dans ses derniers retranchements et la contraindre sous une double menace, les sanctions économiques ne suffisant pas à aboutir au but recherché par le président Trump et son allié israélien.
Si le MAE saoudien Adel al Jubeir affirmait samedi soir que son pays «ne veut pas d'une guerre» avec le voisin iranien, il n'en a pas moins assuré que le royaume saoudien est prêt «à se défendre et à défendre ses intérêts» au cas où Téhéran opterait pour un conflit. Tel est le but de la tenue des deux sommets de la Ligue arabe et du CCG le 30 mai prochain à La Mecque lorsqu'il s'agira de débattre de «ces agressions et de leurs conséquences sur la région», comme le souligne l'agence officielle saoudienne SPA.
Par-delà la simple consultation et la coordination «avec les dirigeants frères», Riyadh va probablement oeuvrer en vue de mobiliser une nouvelle coalition arabe et islamique contre l'Iran, â même de conforter les Etats-Unis qui peinent à convaincre les autres pays occidentaux de la légitimité de leur croisade contre l'Iran. Le pari saoudien demeure néanmoins aléatoire car certains pays, pourtant très proches comme les Emirats arabes unis, rechignent à l'idée de se laisser entraîner dans un conflit aux conséquences imprévisibles. Face à un tel branle-bas de combat, l'Iran maintient sa doctrine de «ni guerre, ni négociations» tout en appelant ses forces armées à se tenir prêtes pour faire face à toute agression.


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