Impossible de tenir un vote dans les conditions actuelles Les uns comme les autres reconnaissent que le mérite revient au mouvement populaire et que la balle est désormais dans le camp du pouvoir. Ils le disent tous. L'annulation de la présidentielle du 4 juillet prochain n'est pas une surprise ni un fait du hasard. Les partis politiques affirment que cette situation était prévisible. Ils sont unanimes à dire qu'en l'absence des conditions préalables, l'élection du 4 juillet était compromise dès le départ. «C'était prévisible, on ne peut pas tenir une élection sans électeurs», a commenté le président de Jil Jadid. Contacté par nos soins, Soufiane Djilali soutient que le peuple a rejeté cette échéance dès le départ tant que les responsables sont toujours en place. «Il n'y a aucun doute du fait que le mouvement populaire a gagné encore une fois en annulant la présidentielle du 4 juillet prochain», a-t-il réitéré. Pour lui, l'urgence est d'établir maintenant un nouveau consensus pour aller rapidement vers une élection respectable. «Le pays a besoin d'une courte période de transition pour assurer les conditions préalables qui permettent la tenue d'une élection transparente», a-t-il insisté. Pour le Parti des travailleurs, le mérite revient au peuple seul. «L'annulation de l'élection est une autre victoire de la révolution populaire qui a empêché le système de se régénérer», a déclaré Ramdane Youcef Taâzibt., a-t-elle résumé avant d'ajouter: «La balle est dans le camp de l'institution militaire.» Pour sa part, le parti El-Moustakbel traduit le retrait du candidat du parti de la course par le souci de soutenir le mouvement populaire. «Le mouvement populaire est maître de la conjoncture actuelle et le système doit répondre à ses revendications», a affirmé Hadj El Ayeb, chef du groupe parlementaire et membre de la direction du parti. Mustapha Hadni du Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD), affirme que «l'annulation de la présidentielle du 4 juillet prochain pour quelque motif que ce soit, est une nécessité absolue, vu que la crise que traverse le pays a des racines lointaines». Abdelkrim Fersaoui du mouvement RAJ résume que «la situation actuelle est le résultat de l'entêtement du pouvoir, à sa tête le chef d'état-major qui a refusé et refuse encore d'écouter les revendications, des Algériennes et des Algériens, qui demandent depuis le 22 février dernier le changement de tout le système». Selon lui, l'annulation de cette élection était prévisible.» Le mouvement RAJ estime que «le pouvoir doit cesser la fuite en avant et répondre à la demande du peuple. Said Salhi, vice-président de la Laddh voit en l'annulation de cette élection une victoire. «C'est une autre victoire qui s'ajoute pour le mouvement populaire qui est resté intact malgré toutes les tentatives de division et d'intimidation», s'est-il réjoui en saluant la détermination du peuple à poursuivre son combat.