Un peuple plus que jamais déterminé La persévérance des Algériens aura payé avec cette deuxième grande victoire après celle du 5 ème mandat. Désormais, c'est le peuple qui décide! La persévérance du Hirak aura vaincu! Le fameux slogan «makache intikhabate maà el isaba» (pas d'élection avec la bande mafieuse) aura pris tout son sens samedi dernier avec l'absence de candidature déposée à temps au Conseil constitutionnel. En effet, au lendemain de l'Acte XVI du mouvement populaire qui a été une véritable démonstration de force, aucun candidat sérieux n'a osé se rendre au boulevard du 11-Décembre1960, à El-Biar. Les deux derniers Mohicans de cette élection, Abdelaziz Belaïd (El Moustakbel) et Belkacem Sahli (ANR), ont renoncé où «gelé» (comme ils ont essayé de le vendre), quelques heures avant la fin du délai de dépôt des candidatures au Conseil constitutionnel. Ces deux hommes politiques, qui constituaient les deux seules candidatures sérieuses, se sont retrouvés seuls au monde face à 40 millions d'Algériens! Lors de la 14e symphonie de la révolution du Sourire, la rue leur a bien fait comprendre qu'elle ne leur pardonnerait jamais leur rôle de lièvre pour cette présidentielle refusée par le peuple, mais soutenue par le pouvoir. Des millions d'Algériens avaient mis en garde contre ce qu'ils qualifiaient de tentative de passage en force promettant de répondre par une manifestation gigantesque les 4 et 5 juillet prochain date de tenue de ce scrutin électoral. La grosse mobilisation de vendredi dernier et la détermination du peuple qui ne lâche rien depuis trois mois, auront mis les «parrains» des deux candidats devant le fait accomplit en faisant comprendre qu'il était véritablement impossible de tenir un vote populaire dans les conditions actuelles. Toutes les cartes jouées par les autorités auront échoué à faire reculer un peuple plus que jamais déterminé. La persévérance des Algériens aura payé avec cette deuxième grande victoire après celle du 5 ème mandat. Il n'ont d'ailleurs pas tardé à faire part de leur joie sur les réseaux sociaux, terrain de bataille de cette révolution. «Il est minuit passé, le processus électoral de la honte est enterré le peuple a remporté une nouvelle victoire Renaissance d'une nation», a par exemple twitté Khaled Drareni, journaliste reporter. Les réactions se sont enchaînées durant toute cette «sahra» de la victoire où l'annulation de la joute électorale a volé la vedette aux «traditionnelles» parties de «dominos». Il faut dire que comme avec le 5e mandat, la chute de ce que les Algériens nomment l'élection de Bensalah n'est pas une mince affaire. En gardant intacts leur pacifisme et leur mobilisation, ils ont réussi à contrecarrer une «transition sur mesure». Le Hirak aura ainsi empêché que cette révolution ne se perde en chemin. Néanmoins, les Algériens sont conscients qu'ils viennent de gagner une nouvelle bataille, mais pas la...guerre. C'est d'ailleurs pour cela que leur réaction dans les rues a été sobre, sans trop de fracas.