Le président de la JSK dans l'oeil du cyclone Dans le Code pénal 2015 (article 81), toute tentative d'influer sur le résultat d'un match expose la personne impliquée à une condamnation ferme de 2 ans de prison et une amende d'un million de dinars à son club. Le président de l'Académie algérienne de lutte contre la corruption dans le sport (Aaacs), Ahmed Benamar, a indiqué que le Code pénal algérien punissait les déclarations semblables à celles du président de la JS Kabylie, Chérif Mellal, dans lesquelles il reconnaissait avoir encouragé le CS Constantine financièrement pour battre l'USM Alger. Si de tels agissements sont tolérés dans plusieurs pays, dont l'Espagne et l'Italie, le président de l'Aaacs parle d'une déclaration «grave» et «irresponsable», qui est condamnable par le Code pénal algérien. «Ce responsable devait notifier sa déclaration par écrit à qui de droit. C'est irresponsable de sa part et je pense que les lois qui régissent le sport dans le monde et en Algérie, surtout la Charte olympique, ne permettent pas ce genre d'aveux et le punissent avec fermeté», a déclaré Benamar, dont l'académie a vu le jour, officiellement, la semaine dernière après trois ans d'attente. Selon l'article 119 du règlement du championnat professionnel concernant «l'influence, l'arrangement et la pression», «toute prime offerte par une personne étrangère au club concerné est assimilée à une tentative d'influence sur le résultat du match, quel que soit le moyen utilisé. La personne impliquée et son équipe feront l'objet de mesures disciplinaires mentionnées dans le Code pénal». Appelé à donner plus de détails sur le traitement de ce dossier et à y apporter des éclaircissements, Ahmed Benamar a refusé de trop s'aventurer pour le moment. «On est en train d'étudier les différentes lois régissant le sport algérien, dont le football, et en même temps les textes de loi, arrêtés, ordonnances et Constitution. A l'heure actuelle, on ne peut pas se prononcer plus que cela, on va se donner le temps qu'il faut», a-t-il préféré. Dans le Code pénal 2015 (article 81), toute tentative d'influer sur le résultat d'un match expose la personne impliquée à une condamnation ferme de 2 ans de prison et une amende d'un million de dinars à son club. Plusieurs autres dossiers de corruption sont sur la table de l'Académie, dont les déclarations du président de l'USM Annaba (Ligue 2), Abdelbasset Zaïm, dans lesquelles il a avoué avoir déboursé 7 milliards de centimes lors de la saison 2017-2018 pour l'achat de matchs, permettant à son équipe d'accéder de la DNA à la Ligue 2.