La compagnie nationale des hydrocarbures asseoit son statut de «bras armé économique» du pays. L'avenir du pays et son destin sont étroitement liés à celui de la bonne santé de Sonatrach. Le bilan qu'affiche l'entreprise pétrolière est rassurant, prometteur. Ses activités l'attestent. Chiffres à l'appui. Sa capacité totale nominale de liquéfaction de GNL de l'ordre de 34 Gm3 par an, place l'Algérie, pionnière dans ce domaine, au 8ème rang mondial des pays exportateurs de gaz naturel liquéfié. Un statut dont elle a jeté les jalons au lendemain de l'indépendance. Le premier complexe industriel de liquéfaction de gaz naturel dans le monde a en effet été construit par Sonatrach en 1964. La première cargaison commerciale de l'histoire du GNL a été chargée à partir de ce complexe situé dans la région d'Arzew (La Camel, Compagnie algérienne de méthane liquéfié, train mis à l'arrêt en 2010), en septembre de la même année, à destination du terminal de Canvey Island en Angleterre. Des capacités d'exportation, renforcées avec la construction d'autres complexes au niveau des zones industrielles d'Arzew en 1978 et 1981 et de Skikda en1980. Ce qui a permis au pays de devenir, jusqu'en 1974, le plus grand exportateur mondial de GNL avant de descendre au second rag en 2003 puis au 4ème en 2008. Ce maintien, cette longévité aux premières loges pendant près de quatre décennies n'est pas le fruit du hasard. Les capacités d'exportation de Sonatrach ont, en effet, été renforcées et diversifiées à travers la construction de nombreux gazoducs: «Pedro Duran Farell» en 1996, Medgaz en 2011 en plus du gazoduc «Enrico Mattei» entré en fonction en 1983. Deux mégatrains ont été, par ailleurs, mis en service à Skikda en 2013 et à Béthioua en 2014. Il était impératif pour Sonatrach de se doter d'une flotte de premier ordre pour assumer son rang. De combien d'unités est-elle composée? «Sonatrach dispose par ailleurs d'une flotte de huit méthaniers (environ 1 million de m3 GNL) avec différents types de capacité de transport qui lui permettent de desservir aussi bien la région de la Méditerranée que les longues routes», indique un document de la compagnie nationale des hydrocarbures répercuté par une dépêche de l'APS datée du 28 mai 2019. La moitié d'entre eux portent le nom d'illustres révolutionnaires et résistants qui ont combattu l'armée coloniale française. Il s'agit des méthaniers Abane Ramdane, Lalla Fatma n'Soumer, Cheikh El-Mokrani, Cheikh Bouamama. «Sonatrach a également développé ses capacités d'exportations par gazoducs», a ajouté la même source. Elles sont constituées de trois gazoducs internationaux pour une capacité totale de 52 Gm3 par an. Qui sont-ils? Il y a le gazoduc Transméditerranéen (Transmed, 32.5 Gm3) appelé aussi gazoduc «Enrico Mattei» reliant l'Algérie à l'Italie à travers la Tunisie.