Tous les «ingrédients» sont réunis pour faire du retour du chef de l'Etat, un événement mémorable. Fini les spéculations; le chef de l'Etat rentrera bel et bien, aujourd'hui au pays. Les rues d'Alger renoueront avec la liesse et l'émotion d'antan. Tous les «ingrédients» sont réunis pour faire du retour du chef de l'Etat, après plus d'un mois d'absence, un évènement mémorable. Des portraits du «rais» sont placardés dans les principales rues et des banderoles lui souhaitant longue vie, ornent les immeubles et les enceintes des administrations publiques. Ils sont des milliers de citoyens venus en masse des quatre coins du pays, saluer le président. La plupart ont même dû dormir à la belle étoile, par les nuits glaciales de l'aéroport Houari-Boumediene pour figurer parmi les premiers groupes à pouvoir accueillir le président. Il est donc clair que le retour du chef de l'Etat qui est actuellement en phase de convalescence dénote le courage et surtout la dignité de l'homme, qui quelques jours après une intervention chirurgicale à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce, s'est exprimé à la télévision, afin de rassurer son peuple sur son état de santé. Une apparition qui s'est voulu un sérieux revers pour ceux qui ont, et continuent de tisser des scénarios alarmistes sur le chef de l'Etat. En effet, après avoir longtemps entretenu l'amalgame et savamment distillé des rumeurs les plus folles, la presse française continue, malgré l'état de santé satisfaisant de M.Bouteflika, à tromper l'opinion, en évoquant à présent la problématique de la succession. «En dépit du retour annoncé d'un président algérien encore convalescent, la succession d'Abdelaziz Bouteflika est entrouverte.», affirme Le Figaro dans son édition d'hier. Et à ce quotidien d'ajouter qu'«en un peu plus d'un mois de vacance du pouvoir, quelque chose a changé à Alger». Notre confrère n'a pas tout à fait tort, on pourrait dire que beaucoup de choses ont changé, mais dans le bon sens. Celui, notamment de voir le peuple à l'unisson sortir dans les rues pour saluer le retour de son président. Cette fois, il n'y a ni opposition et encore moins de luttes de chapelles autour de la maladie du chef de l'Etat. En effet, même des formations politiques connues pour leurs divergences avec la démarche de M. Bouteflika, ont émis le voeu que ce dernier rentre au pays le plus vite possible. Que les confrères du Figaro sachent que c'est justement ce «tempérament de puncheur» qui fait du président de la République un homme courageux et persévérant dans l'effort, au service de sa patrie et de son peuple. Quant à un éventuel troisième mandat, Le Figaro qui s'interroge si Bouteflika est à même de le briguer, le journal doit savoir que l'ère du tutorat est révolue. Et c'est là que réside l'un des principes sur lesquels doit reposer le traité d'amitié entre la France et l'Algérie. Une amitié fondée sur le respect mutuel.