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Khaddam conforte Mehlis
ASSASSINAT DE HARIRI
Publié dans L'Expression le 02 - 01 - 2006

Avec des révélations cruciales le vice-président syrien vient de jeter un pavé dans la mare.
Dans une interview diffusée vendredi par la chaîne satellitaire Al Arabiya, le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam -cacique et homme fort du régime- outre de confirmer la démission, faite en juin dernier, de toutes ses responsabilités politiques au sein du Baath et du gouvernement, a apporté des éclairages nouveaux sur l'assassinat de Rafik Hariri en déclarant notamment que «le président Bachar Al Assad ne pouvait ignorer le projet d'assassinat de (l'ancien Premier ministre libanais) Rafic Hariri». C'est là un véritable pavé dans la mare que jette le vice-président syrien, exilé depuis plusieurs mois à Paris surtout lorsqu'il ajoute: «Aucun service de sécurité syrien ne peut prendre une telle décision unilatéralement.» Enfonçant le clou, Abdel Halim Khaddam affirme que le président Assad a menacé Hariri «Le président Assad a déclaré à Hariri. Je vais anéantir toute personne qui tenterait d'enfreindre nos décisions» (il s'agit de l'imposition du maintient de Lahoud au poste de président du Liban) a poursuivi M. Khaddam, en indiquant qu'à la suite de ces menaces, il avait conseillé à Hariri, par l'intermédiaire de l'ancien ministre de la Défense libanais Mohsen Dalloul, de quitter le Liban. M.Khaddam indique: «Quelques jours plus tard, j'ai demandé à Mohsen Dalloul de dire à Abou Bahaa (Rafic Hariri) de quitter le Liban, car sa situation auprès de la Syrie était devenue compliquée». M.Khaddam ajoute cependant: «A aucun moment, il ne m'est venu à l'esprit que la Syrie assassinerait Hariri.»
Revenant sur sa décision de démissionner, l'ancien président syrien, 73 ans, indique: «J'ai décidé de démissionner» car, explique-t-il, je suis «convaincu que le processus de développement et de réformes, qu'il soit politique, économique ou administratif, ne réussirait pas», dénonçant par ailleurs la corruption qui sévit dans le pouvoir en Syrie. Hariri a été parmi les personnalités politiques libanaises les plus engagées contre le prolongement du mandat du président Emile Lahoud, qui devait expirer en novembre 2004, et qui a été prorogé de trois ans grâce à un amendement d'un Parlement à la botte de Damas. C'est à partir de là que la situation entre la Syrie et une partie du personnel politique libanais s'est envenimée. Or, M.Khaddam, qui a été l'architecte de la politique syrienne au Liban avant le retrait des troupes de Damas du pays du Cèdre, a eu cette réponse à la question du journaliste qui lui demandait si «les services de sécurité syriens ont décidé d'assassiner Hariri sans que le président syrien Bachar Al Assad en fut informé». «Nous devons attendre les résultats de l'enquête, mais aucun service de sécurité ou autres, en Syrie, ne peut prendre une telle décision unilatéralement.»
Ces déclarations confortent quelque peu celles du juge allemand, Detlev Mehlis, de la commission d'enquête de l'ONU selon lequel la responsabilité des services de sécurité syriens et libanais est fortement engagée. De fait, questionné en décembre dernier par le quotidien arabophone londonien Asharq Al Awsat sur le fait de savoir s'il était «parfaitement convaincu que la Syrie était responsable de l'assassinat de Hariri» M.Mehlis a répondu: «Oui». «Les autorités syriennes sont responsables», assure le magistrat allemand qui n'a pas voulu entrer dans les détails. Les déclarations de M.Khaddam corroborent ainsi celle de M.Mehlis, lorsque l'ex-vice-président syrien affirme: «Les menaces contre Hariri venaient, côté libanais, de Lahoud et de Jamil Essayed (ancien directeur général de la sûreté libanaise, arrêté à la demande de la commission d'enquête internationale). Il y avait un plan pour entraîner la Syrie dans le piège où elle est tombée. Les auteurs de ce plan se recrutaient dans le cercle présidentiel». M.Khaddam a dit par ailleurs, à propos de la commission d'enquête syrienne: «Il existe une commission d'enquête, personnellement j'ai confiance en cette commission. Les parties libanaises lui font également confiance. Nous ne pouvons pas accuser tel ou tel service (de renseignements) mais c'est une opération (l'attentat contre Hariri) que seul un service puissant disposant de moyens importants peut organiser». il s'est dit également satisfait quant à l'enquête du juge allemand, indiquant que le rapport de Mehlis est « un rapport technique. Mehlis est un juge professionnel et connu, son rapport est bon. Il a évité de politiser l'enquête bien que le crime soit politique. Ceux qui politisent l'enquête sont les suspects». Les déclarations de l'ancien vice-président syrien, longtemps compagnon de route du défunt Hafez Al-Assad, ont eu l'effet d'une bombe en Syrie où il fut immédiatement accusé de haute trahison. Prenant les devants, les députés syriens sont montés au créneau demandant au ministre de la Justice de juger M.Khaddam. Le président du Parlement Mahmoud Al-Abrach indique: «Nous appelons le ministre de la Justice Mohammad Ghafri à faire comparaître Abdel Halim Khaddam pour haute trahison et à prendre les mesures nécessaires.» Et l'affaire Hariri, bientôt affaire Khaddam, n'a pas fini de mettre à nu les turpitudes d'un régime autoritaire.


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