C'est Un programme qui traduit le déroulement habituel des affaires de l'Etat. Le chef de l'Exécutif, Ahmed Ouyahia, et son équipe gouvernementale entameront la nouvelle année par la tenue, demain mercredi, du premier conseil de gouvernement version 2006, avec un programme qui sera presque entièrement consacré à l'environnement, a-t-on appris, hier, de source gouvernementale. Le gouvernement examinera en effet, un projet de décret exécutif portant régulation de la quantité limitée pour les déchets liquides industriels, un projet de décret exécutif qui régularise l'émission des gaz, de la vapeur, de la fumée et des particules liquides ou solides dans l'air ainsi que les conditions de contrôle et un projet de décret exécutif qui concernera l'étude de l'impact de ces déchets sur l'environnement. Ces projets seront présentés par le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, Cherif Rahmani. La ministre de la Culture, Khalida Toumi, présentera quant à elle, un projet de décret exécutif portant création d'un centre national pour les manuscrits. Le contrôle des déchets industriels s'avère nécessaire pour le contrôle de la production des déchets industriels particulièrement destructeurs pour la biodiversité. Déjà, pour les déchets ménagers relativement contrôlés, Alger arrive à la 9e position des villes du pourtour méditerranéen qui rejettent en mer le plus de déchets domestiques. Quant aux déchets solides, ils ne sont généralement pas collectés dans les normes. Le manque de responsabilité des pouvoirs publics fait qu'ils peuvent se retrouver dans des décharges non autorisées ou être jetés directement dans les eaux ou sur les plages. Souvent, des produits chimiques périmés sont stockés près des côtes. Selon des statistiques non officielles, l'Algérie stockerait environ 190.000 kg de pesticide à différents endroits du pays. Ceci pour montrer l'importance du programme inscrit à l'ordre du jour pour ce premier conseil de gouvernement. Mais, au vu des spéculations politiques colportées depuis ces dernières semaines, on s'attendait à un programme particulier, à des mesures spécifiques et autres procédures d'urgence. Il n'en est rien. C'est un programme tout à fait anodin pour ce premier conseil de gouvernement qui se déroule depuis le retour du président de la République. L'impact de l'absence du chef de l'Etat interviendra plutôt, dans la charge de travail lors du prochain conseil des ministres qui aura à étudier au moins un cumul de sept conseils de gouvernement. Depuis le 26 novembre dernier, cinq conseils de gouvernement ont eu lieu et ont embrassé pratiquement tous les aspects de la vie politique, économique et de la société. Le dernier en date, qui s'est déroulé le 28 décembre, a examiné un avant-projet de loi qui vise le renforcement des dispositions pénales, y compris de procédures destinées à réprimer le banditisme dont le chef de l´Etat, personnellement, a dénoncé la propagation inquiétante. Dans ce contexte, l´avant-projet de loi propose des dispositions plus sévères contre les crimes et délits relatifs notamment aux fraudes et trafics de monnaie et de fausse monnaie, le blanchiment d´argent, le détournement de fonds et de biens, la fraude sur chèque, la banqueroute d´entreprises, le trafic en écritures et documents publics, aux actes de banditisme dont le vol, l´agression, l´enlèvement et l´atteinte à la vie privée des personnes, ainsi qu´à l´abandon de famille.