Le consul général de France à Annaba et Constantine, Patrick Poinsot quittera définitivement l'Algérie dans quelques semaines cédant la place à son successeur qui prendra ses fonctions au mois de septembre prochain. Le représentant de la diplomatie française à Annaba et Constantine aura incarné la discipline, le sérieux et la rigueur. Très droit, en effet, c'est l'un des diplomates qui a été le plus soucieux dans son travail comme en témoignent ses faits et ses engagements, mais aussi toutes les personnes qui ont travaillé avec lui directement ou indirectement. Il souligne au début de son discours prononcé en la circonstance, jeudi dernier, à la résidence consulaire : « J'éprouve aujourd'hui des sentiments mêlés à la fois, triste de quitter cette ville de Annaba à laquelle je me suis profondément attaché ainsi qu'à ses habitants, mais heureux de retrouver ma famille et mon pays. » Le consul général ne manquera pas dans son intervention de faire un petit bilan de ses trois années de fonctions en Algérie en soulignant : « Lorsque j'ai pris mes fonctions en 2016, j'ai publié un mot sur le site Internet du consulat, dans lequel j'indiquais vouloir œuvrer à l'approfondissement des relations politiques, économiques et culturelles entre la France et l'Algérie », notamment les 14 wilayas de l'Est avait-il précisé et le moment est donc venu pour lui de dresser un petit bilan de ce qui a été fait et ce qui aurait dû être fait. Mais il se contentera des réalisations concrétisées lors de son mandat. Sur le plan politique, le diplomate confie : « Nous avons eu d'excellentes relations avec les 14 wilayas, les deux ambassadeurs qui se sont succédé se sont rendus à plusieurs reprises dans cette circonscription pour rencontrer les autorités locales. En ce qui me concerne j'ai pu rendre visite à 11 wilayas que compte cette circonscription et j'ai toujours été bien accueilli. Nous avons eu avec les autorités de très bonnes discussions enrichissantes, matérialisées avec un dialogue de terrain sur la culture et l'éducation. » Toujours concernant ses activités, il ajoute « au cours de ces trois années nous avons assisté à deux évènements majeurs, d'abord à la réouverture de l'Institut français à Annaba qui a été rénové avec à sa tête un nouveau directeur. L'Institut a retrouvé sa place qui est très importante dans l'animation culturelle et linguistique, l'autre évènement c'est l'ouverture d'une école au mois de septembre 2018 à Alger qui accueille 25 élèves sur deux niveaux ». Sur le plan économique, le diplomate aborde les rencontres professionnelles organisées en 2017 avec la Chambre de commerce et d'industrie à Annaba. Concernant les relations économiques entre les deux pays, le consul général juge qu'elles sont fondamentales s'agissant des petites et moyennes entreprises entre la France et l'Algérie. Elles sont également profitables aux deux parties, mais fait-il remarquer « pour qu'elles se développent il faut un climat de confiance et de contacts personnels entre les chefs d'entreprise ». Abordant le domaine consulaire, le représentant de la diplomatie française à Annaba et Constantine rassure : « La situation en matière de visa s'est améliorée avec un nouveau centre d'accueil plus spacieux et plus confortable ayant ouvert en avril 2018. La lutte contre la préemption des rendez-vous par les agences a été menée et gagnée, les rendez-vous sont donc disponibles de nouveau dans les délais allant de 24 heures à 3 jours. Du côté des services visas l'instruction reste et doit rester sur un délai de 15 jours ». Avant de saluer tous le personnel, le consul général ne manquera pas de dire un mot sur la presse qui l'aura accompagné dont L'Expression : « Je remercie les journalistes ici présents pour la rigueur avec laquelle ils ont traité l'information relative à nos actions, je les ai invités à se rendre compte de visu de la réalité de la situation souvent caricaturée, je les ai aussi invités pour des échanges de points de vue avec des conférenciers de passage et nous avons pu, je pense, tisser des relations de confiance. » Pour finir, le consul général de France à Annaba et Constantine citera une expression du grand poète, scientifique et mathématicien iranien Omar Khayyam : « Avant notre venue, rien ne manquait au monde, après notre départ rien ne manquera et je vous dis avant notre venue rien ne manquait à Annaba après notre départ rien ne lui manquera. »