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La plaie «puante» de Annaba
Le dossier du foncier sous la loupe des enquêteurs
Publié dans L'Expression le 18 - 07 - 2019

Il y a quelques mois, le dossier du foncier dans la wilaya de Annaba, ne pouvait faire l'objet d'aucune poursuite judiciaire. Depuis l'avènement du Mouvement populaire, la donne a changé, à la faveur d'une vaste opération d'assainissement, ciblant le plus large éventail du pourrissement, le foncier en l'occurrence. Tel le cas à Annaba où plusieurs investisseurs (douteux) et plaignants, lésés, ont été auditionnées par les services de sécurité. Selon la source qui a filtré l'information, pour ne pas dire le neuf attendu vivement par les Annabis, la Gendarmerie nationale de la wilaya de Annaba, vient d'ouvrir le plus lourd et douteux dossier, compromettant des commis de l'Etat, élus locaux, députés personnalités politiques et investisseurs entre autres.
De moult plaintes
Les investigations de ce corps de sécurité et au moment de la mise sous presse, passent au crible ce dossier, en remontant dans le temps et dans l'espace, pour décortiquer toutes les fraudes, les dépassements sur le foncier, qu'il relève du domaine de l'Etat ou du privé, car, convient-il de le souligner, des dizaines de personnes, entre propriétaires et exploitants de terres agricoles, sont victimes du bradage de leurs terres. Pour la plupart de ces victimes de statut de plaignants pour dépassement, et dont les actions engagées en justice n'ont pas abouti ou n'ont pas eu de suite. Selon les précisions apportées par la même source, l'amorce de cette enquête est survenue sur la base de dépassements retenus lors d'attributions de terrains à bon nombre d'investisseurs, dans des zones dépourvues de conditions d'urbanisation. Sont également ciblées par cette enquête, les modalités d'attribution de poches foncières à d'indues personnes. Ces situations, et bien d'autres, ont fait l'objet de moult plaintes auprès de la Gendarmerie nationale, qui n'est pas restée indifférente, notamment à l'égard des plaintes sur l'appropriation illégale de terrains relevant du domaine public ou privé. Ce bradage, orchestré par la mafia du foncier à Annaba, a mis en stand-by plusieurs projets de développement dans la wilaya, pour indisponibilité d'assiette foncière, ou par les dizaines d'actions en justice, opposant les Domaines et la direction de l'agriculture ou les privés, à une mafia endurcie. Cette dernière, avançant tel un bulldozer, terrasse sur son passage des milliers de m2. En effet, objet de transactions douteuses, des centaines de poches foncières ont été bradées de la manière la plus ignoble dans cette wilaya, où la mafia du foncier sévit depuis des années durant. La majorité des bénéficiaires de ces terrain, appartient aux hautes sphères,
cadres supérieurs de la wilaya, investisseurs et d'autres institutions de l'Etat. Cédés au dinar symbolique, des milliers de mètres carrés, tous types de terrains confondus, ont été transformés en châteaux, villas huppées, promotions immobilières et hôtels, entre autres projets privés, ces derniers érigés dans des zones, dites « quartiers des maâlims ». Il s'agit notamment de Sidi Aïssa, La Karoube, le long de la route de Séraïdi, Oued Forcha et Eryme, pour ne citer que ces sites où, outre l'architecture hideuse, s'ajoute l'urbanisation anarchique. Celle-ci, à l'origine de la dégradation de la ville et son asphyxie. Désolant constat, lorsqu'on sait que Annaba suffoque, parce que sa façade maritime a été ceinturée par le béton. Même constat pour les autres communes de la wilaya, dont le foncier agricole a été bradé au bénéfice de personnalités influentes dans la wilaya, avec la complicité, pour ne pas dire avec la bénédiction, d'ex-responsables et leurs enfants. Désolant, quand on sait que plusieurs projets d'équipement public sont en souffrance pour défaut d'assiettes de terrains, attribuées douteusement.
La mafia du foncier
Force est de constater que cette situation ubuesque est intervenue avec une préméditation narguant toutes les lois de la République. Condition sine qua non, si le développement à Annaba est resté en rade, c'est parce que la wilaya a, de tous temps, été otage de la mafia politico-financière. Cette toile d'araignée s'est appropriée frauduleusement, et dans l'impunité, les terrains agricoles, industriels et en front de mer, relevant du domaine de l'Etat.
N'ont pas été épargnés, ceux appartenant aux colons et pieds- noirs, nationalisés par l'Etat. Ont également fait l'objet de détournements, des terrains privés appartenant à des familles, ne vivant plus à Annaba et même en Algérie. Ces agissements et dépassements ont donné lieu à un pourrissement caractérisant la wilaya de Annaba, dont les propriétaires de terrains, de quelque nature que ce soit, par crainte de se faire délester de leurs biens, avec la complicité du pouvoir, soutenu par l'abus d'autorité et d'influence…ont recouru à la délimitation, usant de clôtures et panneaux signalant « propriété privée ». La mafia du foncier ne s'est pas limitée au foncier agricole et industriel, elle s'est également livrée au bradage des façades maritimes de la wilaya. En témoigne ces investissements dits touristiques qui relèvent du monde du « burlesque ». Des hôtels en plein lotissement de villas, des bungalows sans aucune norme de construction ou encore ce prétendu restaurant familial surplombant la falaise maritime de Aïn Achir, sans pour autant oublier le fameux complexe, dit « le Titanic », perché également sur le relief montagneux de la côte annabie. Ce dernier, tout autant que les autres, issu d'une concession d'exploitations, attribuée par l'ex-wali de Annaba. Sans égard aucun à l'écologie de la zone, encore moins à l'environnement naturel de toute la wilaya a, quelques heures avant son départ, cautionné le massacre du couvert forestier, au nom de l'investissement touristique. Ce projet, qui avait fait couler beaucoup d'encre, devra livrer tous ses secrets aux enquêteurs des services de sécurité, surtout que la zone est Chetaïbi à Aïn Achir en passant par Aïn Barber et les monts de l'Edough recèle un patrimoine naturel écologique indéniable. Sur une superficie de 75 km, la zone avait été classée, en 1965, par l'Unesco réserve naturelle. Cet état de fait et bien plus que cela, témoigne du vaste trafic foncier à Annaba, depuis plus d'une décennie.


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