Le bilan des victimes de ce drame a atteint 364 morts, l´un des blessés ayant succombé à ses blessures. Douze pèlerins algériens sont décédés et seize autres portés disparus dans la bousculade survenue jeudi à Mina près de La Mecque, selon des indications fournies, hier, par le ministère des Affaires étrangères. Ce dernier a affirmé notamment que Mme Bendifallah Fatima initialement portée disparue a été retrouvée saine et sauve et que deux personnes à savoir Kadri Zohra et Loucif Abdellah ont été retrouvées et ont quitté l'hôpital Nour à Mekka dans lequel elles avaient été admises la veille. L'opération d'identification des corps des victimes est toujours en cours. Le ministère des Affaires étrangères assure toutefois que «ses services diplomatiques et consulaires en Arabie Saoudite suivent de près la situation à la lumière des développements des opérations de recherche et de leurs résultats». Par ailleurs, le bilan des victimes de ce drame a atteint 364 morts, l´un des blessés ayant succombé à ses blessures. C'est ce qu'a déclaré hier le porte-parole du ministère saoudien de la Santé Khaled al-Mirghani. Le dernier bilan était de 363 morts. Rappelons que la version officielle justifie le drame par la chute de bagages en quantité et la précipitation des hadjis pour accomplir le dernier acte du pèlerinage qui consiste en la lapidation de Satan avant le coucher du soleil. Un témoin oculaire a déclaré à la chaîne Al Jazeera que «la bousculade a commencé depuis le matin parce que certains groupes n'étaient pas organisés». Un autre témoin révèle que «la présence d'un pèlerin officiel était à l'origine de la bousculade. En essayant d'ouvrir la voie au cortège, la police a provoqué la bousculade qui a précipité les pèlerins hors de la passerelle».Un troisième a estimé enfin que la présence massive des policiers a participé à la catastrophe. La plupart des tués sont Egyptiens, Africains, Saoudiens et originaires de différents pays asiatiques. Parmi les morts, figurent également au moins 30 Pakistanais, 7 Kurdes irakiens, 4 Chinois, au moins 2 Indonésiens et une Française tandis que 5 Tunisiens ont été blessés, ont précisé des sources officielles dans ces différents pays. Pour leur part, les autorités saoudiennes ont mis en cause l´indiscipline de certains pèlerins, effectuant le hadj en dehors des circuits officiels, d´être à l´origine de la bousculade. Le prince héritier Sultan Ben Abdel Aziz a souligné, dans un entretien publié vendredi par le quotidien Asharq Al-Awsat, que : « le rituel de la lapidation, qui s´étale sur trois jours et constitue la dernière partie du pèlerinage, s´était déroulé sans problème les jours précédents. Mais jeudi, plus de 12 personnes transportant sur leur dos une importante quantité de bagages sont tombées les unes sur les autres lorsque la foule est devenue trop dense», a-t-il dit. Il a souligné l´interdiction faite à «nos frères pèlerins de porter des bagages ou des charges de travail sur leur dos pendant le rituel de la lapidation». Notons que plusieurs bousculades ont eu lieu pendant le pèlerinage autour de ces stèles, notamment en 1994 (270 morts), 1998 (118 morts) et 2004 (251 morts). En 1990, une bousculade dans un tunnel à Mina, due vraisemblablement à une panne du système de ventilation, avait fait 1 426 morts, la plupart asiatiques.