Il avait été retenu pour organiser la coupe d'Afrique des nations 2019, mais en raison d'un retard considérable dans la construction des infrastructures devant accueillir la compétition, le Cameroun s'est vu retirer la compétition, finalement confiée à l'Egypte. Toutefois, en guise de consolation, la Confédération africaine de football a décidé de lui confier l'organisation de la CAN-2021. Mais depuis quelques semaines, la capacité du Cameroun à organiser cette compétition se voit de nouveau remettre en question. C'est le ministre algérien des Sports, Raouf Bernaoui, qui avait jeté le pavé dans la marre vers fin juillet. Cité par plusieurs médias, il affirme que la CAF a demandé à l'Algérie de se préparer en cas de retrait de la CAN-2021 au Cameroun. «Il a été demandé à l'Algérie de se préparer en cas de retrait de la CAN-2021 au Cameroun. Nous espérons qu'elle se fasse là-bas», a-t-il déclaré. Raouf Bernaoui est revenu sur le sujet, il y a quelques jours, indiquant que son pays a le feu vert des autorités pour l'organisation de la prochaine CAN et qu'il sera prêt le moment venu. Après la sortie du ministre algérien, faisant planer des doutes quant à la capacité du Cameroun d'organiser la CAN-2021, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) est sorti de son silence, rassurant tout le monde. «Il n'y a pas d'équivoque, le Cameroun organisera la CAN-2021», a écrit Seidou Mbombo Njoya sur le compte Twitter de l'instance. «Le passage de témoin a eu lieu. Les propos du ministre algérien des Sports ont été déformés. Nous sommes sereins», a-t-il ajouté. La déclaration de Seidou Mbombo Njoya sont venues lever le doute sur la capacité du pays des Lions indomptables à abriter cette compétition, après avoir raté celle de 2019. Mais des inquiétudes demeurent, poussant plusieurs observateurs à se poser la question de savoir si le Cameroun sera prêt dans 2 ans. En effet, le manque de ressources financières constitue l'un des freins aux travaux de finition de plusieurs infrastructures devant abriter le tournoi continental, dont les éliminatoires commenceront en octobre prochain. Si les stades omnisports de Yaoundé, Limbe et Bafoussam sont prêts, ceux de Roumde Adja de Garoua et du complexe d'Olembe ne sont pas encore finis. Il en est de même des infrastructures routières et hôtelières. Présent à Abidjan à l'occasion de la Supercoupe Félix Houphouët-Boigny de football, l'ancien international camerounais, Patrick Mboma, n'a pas caché à la presse ivoirienne, ses doutes vis-à-vis des capacités de son pays à organiser la prochaine coupe d'Afrique des nations. «Le Cameroun est en retard par rapport à ses infrastructures, même si à ce niveau, je ne m'inquiète pas trop. Mais, il y a les routes, les aéroports… Par rapport au glissement intervenu, des travaux ont été arrêtés, j'ai bien peur que ces travaux ne reprennent pas. Il faut donc construire et faire mieux», a-t-il indiqué. Le Cameroun sera-t-il prêt ou pas pour cette grande messe du football continental ? Les prochains mois nous éclaireront mieux.