L'Algérie officielle s'associe à la douleur des Koweïtiens en décrétant un deuil national de trois jours, qui a pris effet à partir d'hier et durera jusqu'à demain. Le président de la République qui a proclamé ce deuil, a affirmé, dans un message de condoléances à la famille du défunt cheikh Jaber Al Ahmed Al Sabah, que le décès «a été accueilli avec tristesse et douleur par le peuple algérien». Pour exprimer «notre reconnaissance et notre profond respect à l'égard du défunt, le président de la République a décidé de proclamer un deuil national de trois jours, à partir d'aujourd'hui sur l'ensemble du territoire national». L'Algérie sera représentée aux obsèques par Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République, accompagné de Boudjerra Soltani, ministre d'Etat. Ils se sont envolés hier pour le Koweït afin d'assister aux funérailles du défunt Emir du Koweït, cheikh Djaber Al Ahmad al-Sabah, décédé hier à l'âge de 77 ans. De son côté, M.Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, dirigera aujourd'hui la délégation algérienne pour participer à la cérémonie de présentation des condoléances qui aura lieu à Koweït. La proclamation de ce deuil de trois jours n'est pas un précédent pour l'Algérie. En effet, une telle décision a déjà été prise dans un passé récent, puisque le deuil a été observé lors de la disparition de personnalités officielles arabes. Quelque peu surpris par la décision du président d'observer un deuil de trois jours suite au décès de l'émir Zayed des Emirats arabes unis, les Algériens ont par contre accueilli, sans surprise, la décision prise par le président lors des décès du roi Fahd d'Arabie Saoudite et de Yasser Arafat, président de l'Autorité palestinienne. Ainsi, une sorte de tradition semble s'installer et la société ne le prend, vraisemblablement, pas mal.