Dans ce 14e numéro, plusieurs thèmes importants, relatifs aux questions culturelles et scientifiques de la langue arabe, ont été développés. Le Haut conseil de la langue arabe vient d'éditer le 14e numéro de sa revue bi-semestrielle Langue arabe. A travers ce livre, les responsables de la rédaction ont procédé à la publication de plusieurs articles et sujets, écrits par des universitaires et des spécialistes de la langue arabe. Lesquels sujets sont relatifs au domaine des études linguistiques et de la culture nationale et universelle. Dans une publication, signée par le professeur Slimane Ben Aïssa, l'auteur a longuement parlé de la nécessité de familiariser les lecteurs de la langue arabe, aux autres principes et approches fonctionnels en linguistique. Dans cet article, a été étudiée l'approche linguistique prêchée par A.Martinet, dans son livre Eléments de linguistique générale. Le retard enregistré dans le monde arabe dans ce domaine, la nécessité de la renaissance intellectuelle du monde arabe, afin de construire une société de savoir, et le besoin pressant de l'établissement d'une terminologie standardisée, sont tous des thèmes développés par le professeur Mohamed Larbi Oulad Khalifa. S'expliquant sur la nature de ce retard du monde arabe, notamment en matière de sciences et technologies nouvelles, le professeur a tenu à lier ce retard à la conjoncture sociopolitique et culturelle des sociétés arabes, et le manque de production du savoir. Conscient du rôle important que joue la traduction dans la renaissance et de contribuer dans l'édification de la civilisation, deux longs chapitres y ont été consacrés. Dans le premier article, rédigé sous la plume du professeur Abdelatif Abid de l'Institut supérieur des langues en Tunisie et également conseiller à l'Alesco, l'auteur a exposé les effets du mouvement de la traduction sur la renaissance intellectuelle arabe et ce, depuis le XVIe siècle, ses différentes étapes et ses figures de proue en Orient et dans le Maghreb. Ces effets sont, selon lui, positifs, du moment où ils ont favorisé la renaissance intellectuelle. Lors de cette étude, l'auteur a également expliqué comment le mouvement de la traduction a contribué à la préservation de la langue arabe des «assauts linguistiques», du mouvement des jeunes Turcs, sous l'ère des Ottomans. Dans le même contexte, une autre analyse du docteur Tahir Mila a été consacrée aux suites du mouvement de la traduction sur l'évolution de la langue arabe. Pour le chercheur, l'importance d'accepter et d'assimiler la culture d'autrui et d'en tirer profit, est plus qu'impérative. Le Dr n'a pas manqué de souligner le manque dont souffre la traduction, vers la langue arabe, dans le domaine des sciences et des technologies. Dans les domaines de la traduction et la renaissance intellectuelle de la pensé arabe, d'autres sujets ont été également développés sur la mythologie grecque. Dans cet ouvrage, une sorte d'hommage a été rendu au regretté historien, traducteur, Abu Laïd Doudou. Dans une étude biographique du défunt, le Dr Nasser Eddine Sadouni a exposé le grand rôle joué par le regretté dans l'enrichissement de l'histoire algérienne à travers ses nombreuses oeuvres.