Le mouvement est prévu pour le 24 janvier prochain avec arrêt de travail. Les enseignants du supérieur sont plus que jamais déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications. Le bureau national du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) maintient sa journée de protestation avec un arrêt de travail le 24 janvier prochain. Une décision adoptée à l'issue de la réunion du bureau national du Cnes, tenue le 6 décembre dernier, à Oran. Selon le secrétaire général du Cnes, M.Boukaroura, joint hier par téléphone, «après cette journée, il sera voté une grève nationale d'une semaine. Un préavis de grève sera déposé une fois la décision finale d'organisation du débrayage adoptée», dira-t-il. «Les tentatives de régler cette situation avec la tutelle étaient vaines. Nous avons demandé une rencontre avec le ministre depuis 15 jours mais nous n'avons eu aucune réponse», indique M.Boukaroura. Le Cnes regrette que «face à l'engagement du Cnes dans une démarche de dialogue serein et de partenariat social franc et loyal avec la tutelle, les promesses successives de cette dernière n'aient pas été concrétisées sur le terrain, que ce soit en matière d'augmentation du revenu, de l'élaboration du statut de l'enseignant-chercheur, ou encore du logement». Il estime que «la démarche engagée par le département de Harraoubia pour régler notre dossier n'est pas efficace». De son côté, l'Association nationale des professeurs et maîtres de conférence (Anpmc) soutient le Cnes et se reconnaît dans cette démarche de protestation. Dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction, l'Anpmc invite tous les professeurs et maîtres de conférence à se joindre massivement au mouvement et de peser de tout leur poids à l'université pour réussir cette journée. «L'association prend acte de la décision du Cnes de mobiliser les enseignants chercheurs pour cette journée de protestation pour sensibiliser les pouvoirs publics de la gravité de la situation socioprofessionnelle des enseignants chercheurs», note le communiqué. L'association rappelle qu'une commission mixte partenaires sociaux-ministère de l'Enseignement et de la Recherche scientifique chargée de l'élaboration de l'avant projet de statut de l'enseignant avait été installée. Un processus de dialogue avait été aussi engagé pour faire aboutir les revendications de cette corporation et particulièrement la revalorisation des salaires. Toutefois, soulignent les rédacteurs du communiqué, «il n'y a pas eu de résultats dans le sens des aspirations légitimes des enseignants chercheurs». L'Anpmc interpelle le premier responsable du secteur, M.Harraoubia, pour la concrétisation des revendications «justes et légitimes» des enseignants, maintes fois exprimées par les syndicalistes. Les enseignants du supérieur exigent, entre autres, une augmentation des salaires, l'élaboration d'un statut pour l'enseignant du supérieur, le logement social ainsi que la démocratisation de la gestion de l'université. Sur ce dernier point, il s'agit d'élaborer un système d'alternance à la tête de l'université, basé sur des élections.