Si ce club ne réagit pas, il rétrogradera en Division 2 A Hussein Dey, on ne doit certainement pas faire la fête. Du moins chez les gens du football qui voient leur équipe fanion, celle du Nasr, traîner dans les profondeurs du classement général de la Division 1 à l'issue de la phase aller. Lorsqu'on se trouve dans une telle situation, l'avenir s'annonce des plus sombres et pourrait aboutir vers une catastrophe, la relégation, s'il n'y a pas de réaction salutaire. Drôle de destin pour un club qui reste à ce jour l'un de ceux qui ont le plus apporté au football algérien même si son palmarès ne fait état d'aucun trophée sur le plan continental alors que sur le plan national, son palmarès se résume en un titre de champion et une Coupe d'Algérie. C'est que le Nasr s'est distingué autre part, dans sa faculté de produire des champions et en ce domaine il a de quoi jouer les premiers rôles. Le Nahd c'est, en effet, le club qui a sorti Rabah Madjer, Ali Fergani, Saïd Ouchen, Mohamed Khedis, Chaâbane Merezkane, Mahmoud Guendouz, Ahmed Aït El Hocine, Abdallah Guenoun, Billal Dziri, Bouyahi et bon nombre de joueurs de talent qui ont servi les différentes sélections nationales. On ne croit pas, à ce jour, qu'il y ait eu un club qui ait formé autant de joueurs talentueux sur le plan algérien s'entend - Ce NAHD-là n'existe plus - l'urbanisation abusive a pris le pas sur les terrains vagues et la prospection n'est plus ce qu'elle était, ce qui fait que le NASR n'arrive plus à se régénérer par des joueurs de qualité et est même obligé d'aller chercher ailleurs ceux qui pourraient lui rendre service. Le NAHD dominateur du football algérien, on n'en parle plus qu'au passé. Pourtant il y a trois années, avec des moyens limités et un effectif tout juste acceptable, il était parvenu à se frayer un chemin parmi les meilleurs de la compétition. Le résultat a été que l'équipe s'est, par deux fois de suite, qualifiée pour la Champion's league arabe où elle a été loin d'être ridicule. Cette embellie n'a pas duré et la saison dernière au bout de la phase aller il était prévu que le club husseindéen était appelé à souffrir pour conserver sa place en Division I. Bien qu'ayant terminé 8e avec un total de 18 points, le NAHD avait vécu une phase retour exténuante et ne s'était maintenu qu'au b out d'un grand effort. Cette régression a fait réfléchir celui qui était aux commandes de la barre technique, Mustapha Biskri, l'homme qui avait mené le club à la Coupe arabe. Sans moyens, il a compris qu'il ferait mieux d'aller voir ailleurs et son départ ne s'est pas fait attendre puisque la FAF lui proposait un poste d'entraîneur de l'équipe nationale espoirs. A la suite de ce transfert, le NAHD a vécu une drôle de période avec une flopée d'entraîneurs, dont aucun n'a pu résister à la pression. Boudissa, Guenoun, Bira etc, ce fut l'infernal carrousel. Même le président Mohamed Khedis n'a pu tenir et a dû démissionner pour céder les rênes de la direction à Lahlou. Dans un tel scénario il était patent que l'équipe allait souffrir. Même l'arrivée comme entraîneur du Roumain Anghelescu n'a pas appâté la solution souhaitée. Le NAHD a donc terminé la phase aller à la 14e place, en position de relégable avec un total de 15 points (soit un point par match), obtenus au bout de 3 victoires, 6 nuls, 6 défaites. Le NAHD a, cependant, le privilège d'avoir été le seul tombeur du PAC, l'une des révélations de cette phase aller, au stade de Bologhine. En matière de buts, il fait état d'une différence négative avec seulement 12 buts inscrits pour 16 encaissés. Pour ce qui est du rendement à domicile, le NASR est l'un des cancres de la Division 1 en se classant en 14e position avec 10 points (2 victoires, 4 nuls et 1 défaite). Lors des 7 matches qu'il a disputés chez lui, il a inscrit 8 buts et en a pris 7 dans ses filets. Hors de ses bases, le NAHD a un bilan moyen qui le classe au milieu du tableau (8e) avec une victoire, 2 nuls et 5 défaites. Il est, sur ce plan-là, très faible sur le plan offensif (à peine 4 buts inscrits en 8 matches) et médiocre sur le plan défensif (9 buts encaissés). Il est évident qu'avec un tel bilan, le NAHD est loin de satisfaire ses supporters. L'objectif de ceux qui sont en place se résume à un seul mot d'ordre : le maintien. Il reste pour cela 15 matches que le NASR va devoir aborder avec la peur au ventre. Cependant, au vu de ce qu'il a montré lors de certaines confrontations, (notamment face à la JSK, au CRB, au MCA et à l'USMA) il a largement de quoi se tirer d'affaire.