Ce club vit une crise profonde qui pourrait le mener en division2. En s'imposant jeudi dernier face au MC Saïda sur le score de 3 buts à 0, le NAHD respire. Il faut dire que la position du club husseindéen au classement général de la compétition n'incitait pas à la sérénité. Un succès, de surcroît, sur un large score face à l'une des meilleures équipes de la phase aller, est, donc, de nature à aérer l'ambiance étouffante qui régnait dans l'entourage de ce club. Force est, cependant, de reconnaître que le Nasr est loin d'être tiré d'affaire et la phase retour est susceptible d'être porteuse plus de moments de scènes de ménage que de périodes de calme. Une telle situation n'est pas nouvelle pour celui qui passe pour être un des bastions du football algérien, un de ces clubs qui ont fait l'histoire de cette discipline. Depuis quelques saisons déjà, il a habitué ses supporters au jeu de la corde raide avec en corollaire, la menace de rélégation. Il est évident que ces supporters-là sont excédés par ce scénario qui consiste à faire produire par leur organisme des quantités considérables d'adrénaline dont les décharges sont synonymes d'un trop-plein de stress et d'angoisse. Pour le coeur d'un être humain cela fait beaucoup. Dans une telle histoire, la scène que l'on nous propose est celle d'un président, Mourad Lahlou en l'occurrence, sans cesse mis au banc des accusés. Il est même le seul accusé, celui par qui le NAHD est en train de «couler» très lentement. Il se trouve que l'intéressé fait, à chaque fois, part de son désir de partir, mais à chaque fois, il revient sur sa parole à l'image, il est vrai, de ce qui se fait dans les autres clubs où les présidents annoncent toujours qu'ils vont démissionner mais ne le font jamais. Il semblerait, alors, que pour le club d'Hussein Dey on se soit mobilisé pour lui éviter une dégringolade qui risquerait de le rayer de la carte du football algérien. C'est ainsi que des gens qui se disent proches du club des Sang et Or ont décidé de s'unir autour d'un projet visant à lui porter secours. En s'unissant, ces gens ont créé l'association des amis du NAHD, une association «qui se veut être une force de proposition», nous dira l'un des initiateurs du projet. Dans ce groupe d'une douzaine de personnes, on trouve d'anciens dirigeants comme l'ex-président du club, Abdeslam Zemmouri ou Wahab Aït Mekidèche, d'anciens joueurs et entraîneurs comme Nour Benzekri et Mohamed Khedis ainsi que des sympathisants comme Kanfoud Mana et Brahim Khechine. «Notre groupe est ouvert à tous ceux qui ont mal de voir le NAHD dans cette situation et qui veulent donner un coup de main pour l'aider à s'en sortir. Ce club a atteint une sorte de point de non-retour surtout dans sa manière d'être géré. Pour avoir été et pour être toujours une grande école de football, le NAHD ne mérite pas le sort qui est le sien aujourd'hui», a ajouté le même initiateur du projet. Il ne fait aucun doute que cette démarche aura de l'appui, notamment de la part des supporters du Nasr qui n'en peuvent plus de voir celui-ci traîner dans les profondeurs du classement général et lutter constamment pour éviter la descente en division2.