Les magistrats continuent, en ce très chaud mois de septembre 2019, leur petit bonhomme de chemin, sauf les aoûtiens retardataires , en congé... Pour les amateurs de sensations fortes et les faux scoops, les magistrats sont toujours à leurs postes, dignes et fiers de rendre justice, comme ils ont appris à le faire durant leur scolarité à l'Ecole nationale de la magistrature qui connaît de profondes réformes depuis fort longtemps, notamment depuis que le pouvoir a relevé la baisse du niveau dans tous les centres nerveux scolaires en général. Occupant un poste sensible, fragile et capital de la vie des citoyens, les juges et procureurs savent mieux que quiconque, que dans le préambule de la Constitution de 2016, on relève avec sérieux et gravité que le peuple entend garder l'Algérie à l'abri de la fitna, de la violence et de tout extrémisme, en cultivant ses propres valeurs spirituelles et civilisationnelles, de dialogue, de conciliation, et de fraternité, dans le respect de la Constitution et des lois de la République, surtout que la toute nouvelle et décidée autorité judiciaire est plus que jamais déterminée à mener une lutte impitoyable contre les fléaux sociaux, et leur maudite « mère » : la corruption ! Cette haute et ferme recommandation du préambule de la Constitution, pousse les magistrats à donner le meilleur d'eux-mêmes, à chaque audience, à chaque conférence, à chaque rencontre entre les collègues qui, malheureusement, ne se connaissent pas toujours entre eux, encore ligotés par le sacro-saint devoir de réserve ! Le sujet qui est en vogue, concerne le manque de courage de certains juges du siège qui ne veulent pas se débarrasser de certains concepts galvaudés, dépassés et dénoncés en catimini par la majorité des juges ! Il faut faire avec, le temps pour Belgacem Zeghmati, le nouveau ministre de la Justice, de nettoyer les écuries d'Augias, d'apporter sa touche personnelle et avec la «libération» des magistrats, d'avancer sans crainte vers la vraie indépendance de la justice, œuvre de très, très longue haleine, il est vrai, tant elle est ardue, épineuse, parsemée d'embûches, mais finalement exaltante.