Ils dénoncent l'opacité qui enveloppe le traitement du dossier de filialisation. Réagissant fermement aux déclarations du ministre des participations et de la promotion des investissements (Mppi), Abdelhamid Temmar, sur le traitement du dossier partenariat des filiales «Encg», les travailleurs de l'Entreprise nationale des corps gras, (syndicats et comités de participation de l'ensemble des filiales du groupe) estiment que le traitement relatif au dossier complexe de partenariat des filiales Encg «n'a ni obéi ni respecté» au moins quatre dispositions du processus du dossier. Dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, ce collectif de travailleurs «s'insurge contre des contrevérités assénées à l'opinion» par Temmar, invité samedi 14 courant par le forum de l'Entv. Soulignant leur complète adhésion au «processus de partenariat tel qu'il est édicté par les lois de la République», ce, dans la mesure où ces dispositions et lois soient respectées par tous, les représentants des travailleurs de l'Encg, «dénoncent l'absence de transparence et l'opacité ayant entouré le traitement de ce dossier» délicat «allant, toujours selon le communiqué, jusqu'au chantage aux salariés et à l'emploi». Les points dénoncés par les travailleurs de l'entreprise sont, outre le manque de transparence, le non-respect de la résolution du CPE portant sur le dialogue et la communication, ignorant l'avis et les positions du partenaire social et des travailleurs, quant aux options retenues et de les intégrer dans le dossier soumis au CPE. Les deux autres griefs portés quant à la manière dont le dossier a été traité, soulèvent pour l'un, les engagements du président de la Sgp/Tragal faits en avril 2005, lors de la séance de l'ouverture des plis des potentiels partenaires retenus par le CPE dans le cadre du gré à gré. Ces engagements, rappellent instamment les travailleurs de l'Encg, visaient «l'association obligatoire des représentants des travailleurs à toutes les étapes de la négociation», comme l'a expressément invité le SG de l'Ugta, alors qu'il n'en est rien. Le dernier point ayant motivé cette réaction déterminée, et non des moindres, est le non-respect des «engagements et orientations du Président de la République» en la matière, à savoir la transparence et l'association effective des représentants des travailleurs tout au long du processus d'offres de partenariat. Le capital de l'Encg a été ouvert au groupe «La Belle», lequel était en compétition avec le groupe «Kouinef». Ces deux manifestations d'intérêt intéressaient, pour le premier, les deux unités d'Annaba et de Béjaïa, pour le second, le rachat des unités de Maghnia, Alger et Oran. A ce propos, il est intéressant de rappeler que «Cevital» et le saoudien «Savola», six ans après avoir rompu les négociations pour son entrée en capital dans cette même Encg mais ayant choisi de se retirer, avaient manifesté un intérêt pour cette EPE. Nombre d'autres entreprises, n'arrivent même plus à s'approvisionner au vu du «niet» catégorique affiché par les banques de domiciliation qui refusent de s'embarquer dans la galère à risque des découverts chroniques des entreprises qui croulent sous le poids de dettes faramineuses. A titre d'exemple, les entreprises agroalimentaires, dont l'Encg, plient sous un fardeau de 400 milliards de dinars de dettes, selon le Mppi, et accusent «un découvert bancaire de l'ordre de 22 milliards de dinars», sinon plus.