Le bureau syndical de cette société l'a décidé après épuisement du préavis de deux journées de grève entrant en vigueur à partir d'aujourd'hui. En outre, le syndicat s'est réservé le droit de renouveler un préavis «autant de fois que nécessaire, jusqu'à l'aboutissement des revendications exprimées dans le mémorandum du 23 décembre 2001», est-il précisé dans un communiqué daté d'hier. Le Conseil syn- dical de l'entreprise, élargi aux secrétaires généraux des sections syndicales des complexes et unités, s'est réuni dimanche dernier, sous l'égide de la fédération agroalimentaire en présence des unions locales. Ainsi, il s'est prononcé sur les modalités organisationnelles ainsi que sur la mise en oeuvre de la grève de deux jours. Le Conseil a notamment reproché à la direction de la société les mesures provocatrices relatives aux mutations arbitraires des travailleurs de l'unité de Boufennara, et le silence observé quant aux suites réservées aux revendications exprimées dans le mémorandum du 23 décembre dernier. Pour rappel, dans ledit mémorandum (adressé au Président de la République et à la tutelle), les syndicalistes ont insisté sur les pratiques de marginalisation du partenaire social, surtout lorsqu'il s'agit de prendre des mesures qui engagent l'avenir de la société. Par ailleurs, ils ont sollicité, dans la même correspondance, l'intervention des concernés pour mettre fin à «la politique de gestion catastrophique de l'actuel directeur». Ainsi, lors de la réunion de dimanche, le Conseil syndical a dénoncé les manoeuvres du président du directoire, visant, selon les syndicalistes, à transformer une situation conflictuelle socioprofessionnelle au sein de la Snta en un conflit entre la wilaya d'Alger et les travailleurs de la Snta. Il s'agirait d'une demande faite par le président du directoire au syndicat de donner son avis sur la teneur d'une correspondance émanant du wali d'Alger. De son côté, le directeur de la Snta, répondant aux questions d'un confrère, il y a quelques jours, a déclaré ignorer l'objet d'inquiétude des travailleurs puisque la situation de la société ne saura que s'améliorer. Et de citer à ce propos l'accord de partenariat signé par la Snta avec Sofinance et Arab Investors. Selon le même responsable, le projet vise à la création d'une société mixte dont le coût est estimé à 46 millions de dollars. Le capital social sera détenu par la Snta, à raison de 51%, Arab Investors (47%), et Sofinance (2%). La réalisation de ce projet permettrait la création de 600 postes d'emplois. De quoi se plaignent alors les syndicalistes?