Les deux forces politiques, qui comptent dans la région, semblent s'être attelées depuis quelque temps à la difficile et ingrate tâche organique. Ainsi, le FFS, après avoir presque bouclé l'installation de ses sections au niveau des communes de la Kabylie profonde, une tâche entrecoupée par le rendez-vous des partielles, s'apprête à tenir son conseil le week-end prochain. Selon M.Brahim Rabah, le premier secrétaire fédéral de la wilaya de Tizi Ouzou, «le conseil national du FFS se tiendra les jeudi et vendredi prochains afin d'adopter le programme du nouvel exécutif. Et aussi faire connaissance avec la nouvelle équipe de la direction nationale que présentera M.Ali Laskri, reconduit dans ses fonctions par M.Hocine Aït Ahmed». Pour l'heure, la fédération semble s'attaquer aux divers problèmes organisationnels et de gestion en attendant que le conseil national se tienne et décide quant aux sénatoriales. Pour le FLN, c'est le chargé de communication de la mouhafadha, M.Saïd Lakhdari, qui affirme que «le parti considère que le travail organique est pratiquement achevé avec l'installation de près de 80% des kasmas de la wilaya». Comme il est fait part lundi prochain de la réunion des élus du parti en vue de se préparer pour les sénatoriales. M.Lakhdari dira ensuite que les prochaines sénatoriales verront se concrétiser la prégnance du FLN dans la région. «Le FLN, qui n'est jamais, en fait, parti de Kabylie, est revenu en force sur la scène régionale et les populations lui ont fait confiance, nous espérons et c'est dans nos cordes faire encore mieux lors des prochains rendez-vous.» Les deux forces politiques, qui ont surnagé lors des dernières partielles, ont ainsi confirmé pour le FFS et le FLN que la Kabylie reste un bastion non pas à conquérir, mais à conserver. Les autres partis politiques activant dans la région ne se sont guère signalés, mis à part le RCD qui a fêté, jeudi, et à Fréha le 17e anniversaire de sa fondation. Le RND, pour sa part, a déjà réuni ses élus et désigné lors des partielles régionales, ses candidats à la candidature en les personnes de MM. Mokrane Slacel, élu à l'APW, et Ahmed Belhadj, élu à l'APC de Boghni. Enfin, les choses semblent rentrer doucement dans l'ordre avec le retour sur la scène des forces politiques et la région qui a tourné le dos à la violence attend de pied ferme que ses élus se mettent réellement au travail. Pour l'heure, ce n'est pas encore le cas avec ces interminables luttes entre élus, notamment pour les exécutifs des APC.