La violence contre la gent féminine et les enfants ne cesse de prendre des proportions alarmantes. Plus de 14 enfants ont été tués. Pour les femmes, aucun chiffre n'a été communiqué. En l'absence d'une dénonciation, les chiffres restent incertains, en sous-estimant le nombre de victimes réelles. Le bilan établi par la direction de la police judiciaire sur les violences donne froid dans le dos. Les services de sécurité ont recensé 5 620 cas de violence contre les femmes à travers le territoire national, durant les neuf premiers mois de l'année en cours, outre 4597 affaires de violences contre les enfants lors des sept premiers mois de l'année en cours. « Les services de la Sûreté nationale ont enregistré 5620 cas de violence contre les femmes, dont des cas de violence physique, de coups et blessures volontaires entraînant la mort et l'homicide volontaire outre l'agression, le harcèlement sexuel et la maltraitance », a précisé la commissaire de police, Wahiba Hemaili, lors d'une conférence, à l'occasion de la Journée mondiale de l'enfance, et de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes. Toutefois, elle a fait état d'une baisse de ces cas de violence, à l'égard des femmes par rapport à la même période de l'année précédente, où les mêmes services ont enregistré plus de 7061 cas. Face à une loi qui ne protége pas et une société qui ne dénonce pas, même les enfants ne sont pas épargnés de la sauvagerie. En sept mois, près de 4600 enfants dont 2798 garçons et 1.799 filles ont été victimes de violence. Plus de 460 ont été victimes de maltraitance, 232 autres victimes de détournement et sept autres enfants ont été victimes de coups et blessures volontaires entraînant la mort. Sept autres enfants ont été victimes d'homicide volontaire. Le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et du développement de la recherche (Forem), Mustapha Khiati, a rappelé que « l'Algérie était parmi les premiers à adopter la convention internationale relative aux droits de l'enfant, évoquant les différentes formes et raisons de violence exercée contre les enfants ». Regrettant la situation de l'enfance en Algérie, il pointe du doigt certains comportements caractérisés de violence qui existent dans la société, le professeur a imputé les raisons de ce phénomène à des facteurs sociaux devant être traités aux plans psychique et social.