Le parti de M.Hocine Aït Ahmed vient de mettre fin aux rumeurs et aux paris portant sur les prochaines sénatoriales. Le FFS a décidé de boycotter ces sénatoriales et ce, en droite ligne de ce que pensent et le conseil national et le président du parti. En mettant fin aux diverses rumeurs qui ont enflé, ces derniers temps, notamment avec «ces alliances et autres rajouts arithmétiques» que l'on prêtait à cette formation, le FFS ne fait que «remettre les pendules à l'heure» et affirme, dans un communiqué du premier secrétaire national, M.Ali Laskri, que ce boycott qui est une démarche politique veut signifier que «cette échéance n'est là que pour tenter d'occulter le marasme et l'immobilisme affectant l'ensemble des institutions du pays». De même, le FFS précise sa vision en soutenant que «cette énième partielle aiguise les appétits des différentes factions du sérail qui tentent des repositionnements au détriment des intérêts et des préoccupations des citoyens et des citoyennes». Pour le FFS, «les élections se succèdent sans qu'aucune mesure politique ne soit prise pour rétablir le débat politique et sans qu'aucun impact positif ne soit ressenti par la population». Aussi, et après s'être posé la question de savoir quel est l'intérêt d'un renouvellement partiel du Sénat, à quelques mois de la fin d'un mandat, et de se poser en contradicteur des affirmations officielles qui justifient cette échéance par «le besoin d'étendre la représentation politique», le FFS soutient que «l'opération constitue une nouvelle étape dans la singularisation de la Kabylie et un moyen par lequel les décideurs tentent de donner un semblant de vie institutionnelle». Après avoir dénoncé cette politique qu'il assimile à du «bricolage», le FFS continue à croire que «ni l'archaïsme du pouvoir ni la falsification électorale ne peuvent décourager les militants, les syndicalistes, les femmes... nombreux à militer pour une alternative démocratique capable de redonner espoir aux Algériens». Aussi, le parti de Hocine Aït Ahmed appelle ses élus locaux des wilayas de Tizi Ouzou et de Béjaïa concernés par les partielles à «boycotter cette énième mascarade électorale et institutionnelle». Alors que des observateurs pensent que le FFS a choisi cette sortie afin de ne pas voir ces deux postes lui échapper, les militants de ce parti et, notamment M.Rabah Brahimi, le premier secrétaire fédéral du FFS à Tizi Ouzou dira: «Comme de juste, le communiqué de la direction nationale reflète fidèlement les préoccupations de la base. Si nous avons accepté de participer aux dernières communales du 24 novembre, c'est par souci de faire revenir la politique dans la région et permettre ainsi aux forces politiques d'exercer leur travail dans un environnement qui présentait alors un net danger en Kabylie. Cela dit, nous sommes arrivés, après une longue analyse, à décider de ce boycott car il nous semble que cela est dans l'intérêt supérieur des citoyens. Il n'a jamais été pris en compte d'autres paramètres.» Ainsi les prochaines partielles pour les quatre sièges au Conseil de la nation se disputeront en l'absence de la première force politique dans la région.