Le Front des forces socialistes de Hocine Aït Ahmed a décidé de ne pas prendre part aux élections de renouvellement partiel du Conseil de la nation, prévues à la fin du mois en cours, a-t-on appris hier auprès du secrétaire national à l'information du parti, Karim Tabbou. Le FFS, qui a décidé de boycotter les élections sénatoriales, ne sera donc pas sur les starting-blocks le 28 décembre. La décision était quelque peu attendue car, contrairement aux autres formations politiques qui se sont préparées pour la circonstance, allant jusqu'à organiser des primaires pour départager les candidats, le FFS n'a pas montré beaucoup d'enthousiasme à l'égard de cette échéance depuis le début. “Nous rejetons cette routine institutionnelle dans laquelle on veut nous installer. Cette élection n'a aucun impact ni sur la démocratie, ni sur la construction institutionnelle, ni sur la situation socioéconomique des Algériens”, nous a confié hier M. Tabbou pour expliquer la décision prise par son parti. Pour lui, le Sénat qui a montré son “inopérabilité”, est aujourd'hui devenu “une organisation de masse” puisqu'il a lancé une motion de soutien au projet de révision constitutionnelle “sans en connaître le contenu”. Le porte-parole du parti d'Aït Ahmed n'hésite d'ailleurs pas à qualifier d'“arrière-boutique du système” la première Chambre du Parlement dont la mission est de “réaliser les équilibres au sein du pouvoir”. Le FFS lance, par conséquent, un appel à ses élus locaux pour ne pas prendre part aux élections de renouvellement d'une partie des membres du Conseil de la nation. H. SaIdani