Une cérémonie de remise d'équipements énergétiques, fabriqués localement, a eu lieu, hier, à Alger. Fruit d'un partenariat entre Sonelgaz et l'américain General Electric-(GE), cette première commande est constituée d'équipements énergétiques nobles de «haute technologie et à forte valeur ajoutée de fabrication locale». La commande, d'un montant de 7,5 millions de dollars, est destinée à l'exportation comme stipulé par un partenariat liant le groupe Sonelgaz et GE ainsi que pour les besoins des installations énergétiques gérées par le groupe américain en Algérie ainsi que ses clients à l'étranger. Cet accord entre dans le cadre du contrat «volume de vente de pièces de rechange» fabriquées par MEI (Maintenance des équipements industriels) après la finalisation du processus de qualification de ses ateliers en 2019 par la GE. Cette cérémonie de signature a été paraphée par le directeur général de MEI, Idir Yettou, et le vice-président de GE- Power Mena, Midhat Mirabi, en présence du ministre de l'Energie, Mohamed Arkab et le P-DG du groupe Sonelgaz, Chaher Boulakhras, qui pilote la société qui a, faut-il le rappeler, célébré son 50ème anniversaire le 28 juillet 2019. Le contrat d'achat signé entre MEI et GE assure un plan de charge pluriannuel couvrant une période de 20 ans à partir de 2017. Cette première commande figure dans le contrat d'achat conclu en 2017 entre le MEI et GE pour un montant total prévisionnel de 990 millions de dollars sur 20 ans, selon les explications du ministre Arkab. Des discussions ont été engagées en 2016 avec la société Geat, fruit d'un partenariat entre Sonelgaz et GE, pour mettre en place un contrat de maintenance à long terme des centrales équipées de turbines à gaz. Et Arkab d'ajouter que pour la période 2020-2024 le volume prévisionnel sera de 117 millions de dollars soulignant qu'une partie de la production de MEI sera exportée à travers les filiales de GE à l'international, notamment vers l'Afrique. Le nouveau DG de Sonelgaz, Chaher Boulakhras, nommé au mois de mai dernier, a indiqué que les commandes à MEI vont augmenter progressivement pour atteindre un montant annuel de 90 millions de dollars. Lorsque notre filiale (MEI) montera en compétence et produira avec des coûts compétitifs, elle atteindra le seuil de 990 millions de dollars sur la période 2017-2037. Concernant le taux d'intégration, il a précisé qu'il serait autour de 30% dans une première étape avant d'aller progressivement à 100%. Expliquant les ancrages de ce type de partenariat dans la stratégie de Sonelgaz, Boulakhras dira que c'est dans un esprit d'intégration nationale que cette stratégie se concrétise à travers un important programme qui ne peut se réaliser qu'à travers un développement des capacités locales de réalisation d'une industrie des équipements et composants contribuant à l'émergence de filières créatrices d'emploi et de richesses. Boulakhras a présenté cinq partenariats internationaux. L'un avec GE à travers une société créée en 2014, pour la fabrication de turbines à gaz et d'alternateurs notamment, un second pour la fabrication de transformateurs de grandes puissances (20 à 400 KVA), passé avec l'Inde, un troisième avec la Corée du Sud pour la fabrication de chaudières de récupération et d'échangeurs thermiques. Les deux autres partenariats, l'un conclu avec la France et le second avec les sud-coréens Hyundai et Daewoo, sont relatifs, respectivement, à la fabrication d'isolateurs électriques, toutes tensions confondues, et à la maîtrise du savoir-faire des processus de réalisation et de l'engineering de conception avec la création de la société « Hyenco » en partenariat international entre Sonelgaz et les deux groupes sud-coréens cités. MEI, créée en 1998, est en mesure de fabriquer aujourd'hui des pièces de haute technologie et de rentabiliser ainsi ses activités de fabrication d'équipements de pointe destinés à l'exportation comme ceux des secteurs de la fonderie, des ateliers d'usinage, d'équipement pour la réserve engineering…