A Sabat El Bouchaïbi, une bâtisse a perdu une bonne partie de sa façade. Dans l'attente d'un relogement qui tarde à venir, de nombreuses familles de la Vieille ville, continuent de vivre sous le spectre des effondrements, essentiellement durant la saison hivernale. Les 270 interventions de reconnaissance effectuées par les services de la Protection civile au cours de l'année 2005 et quelques-unes en 2006 ont permis de recenser un nombre de 1 524 familles qui risquent de finir sous les décombres de leurs demeures menaçant ruine. Celles-là ont été localisées à Souika, au quartier de Sidi Djetiss et la Casbah. A cela s'ajoutent les quartiers Benzeguita et Draâra Kaddour. A Sabat El Bouchaïbi, une bâtisse a perdu une bonne partie de sa façade et peut céder à n'importe quel instant. Un autre cas du même genre a été signalé à Dar Bendali toujours dans la vieille ville située rue Abdallah-Bey. Là on a constaté l'inclinaison des murs et des fissures alarmantes alors que sous l'effet des eaux souterraines, le bas se décolle lentement. Au quartier de Sidi Djetiss, la situation est la même. Malgré les alertes des habitants, les rapports des services de la Protection civile et de l'expertise, rien ne semble venir pour rassurer les habitants qui peuvent payer de leur vie l'irresponsabilité des élus. Les logements tardent à venir, les bâtisses tombent en ruine et des familles vivent l'angoisse au quotidien. Le phénomène n'est pas spécialement attribué aux constructions de la vieille ville, puisque d'autres quartiers vivent la même menace tels que Kitouni-Abdelmalek, les Maquisards et Benchergui. L'impuissance des autorités locales à gérer la situation s'avère une réalité. Cette impuissance s'inscrit dans le fait que les priorités de relogement sont souvent écartées. Un fait qui signifie que le recasement de ces familles ne pourra se faire que dans quelques années, ignorant par cette logique absurde, qu'une «catastrophe», si elle est absente aujourd'hui pourrait sans aucun doute être d'actualité demain.