S'il est un domaine ayant connu, ces derniers temps, une dégradation totale, c'est bel et bien celui de la culture, dans une ville censée être de... culture et de savoir. Pourtant, à Constantine, les potentialités humaines ne font pas défaut. Cependant, rien n'a pu émerger et ce, à cause d'une certaine léthargie voulue par certains «opportunistes» ayant tout fait pour que la culture reste à son stade primaire et ne connaisse pas de développement. Le résultat est là : Constantine a perdu de son lustre d'antan et les incultes sont devenus légion. Et c'est dans ce contexte, disons-le défavorable, qu'est né le Conseil en 1999 dans le seul but de redynamiser le mouvement associatif et redonner à la culture sa véritable dimension. M.Zerrouala, le président du Conseil nous dira à ce propos: «L'objectif de cette institution est de faire sortir Constantine de son marasme culturel et contribuer à la renaissance du fait culturel...» Selon le président, le conseil a établi, pour la période 2000/2001, des programmes privilégiant ainsi le mouvement associatif: «On a honoré ces programmes. Toutes les activités sont données à des associations spécialisées qui ont acquis ne grande expérience et ce, sous forme de contrat-programme...» Concernant le budget du conseil, M.Zerrouala dira: «6 millions de DA nous ont été débloqués lors de la 1re année suivis de 1 million de DA durant la 2e année. Et c'est l'APW qui les vote...» Avant d'ajouter: «A vrai dire, ce budget reste insuffisant face aux programmes ambitieux du Conseil...». Pour les perspectives de l'an 2002, les ambitions des uns et des autres reflètent la volonté de barrer la route aux opportunistes. Un programme riche en activités qui pourrait redonner un élan à la culture, clochardisée par les trabendistes de tous bords. M.Zerrouala dira: «Parmi les activités de grande audience, nous organiserons, lors de cette année, le forum de la musique andalouse dans sa 2e édition. Il y aura, aussi, le festival de hawzi et de mahjouz. Il y aura aussi le festival de la musique algérienne et la tenue du salon des arts plastiques. Nous organiserons, également, la 1re édition du théâtre expérimental et le printemps constantinois où les traditions constantinoises seront mises en exergue...» «Nos portes restent ouvertes à tout le monde et notamment à celles et ceux qui voudraient apporter un plus à notre Conseil et à la culture en général...», dira en guise de conclusion, le président du CCCWC.