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Chadli Bendjedid démissionnait
IL Y A DIX ANS
Publié dans L'Expression le 10 - 01 - 2002

L'ancien Président de la République, muré dans un silence qu'il n'a rompu qu'une fois, est parti, il y a dix ans, jour pour jour. Dix ans après, que reste-t-il de son image ?
11 janvier 1992... 11 janvier 2002. Dix ans ! Il y a dix ans, l'Algérie sombrait dans le chaos. Le Président de la République d'alors, M.Chadli Bendjedid, remettait au président du Conseil constitutionnel, M.Benhabylès, à l'époque sa lettre de... démission. Le pays découvrait, à travers la télévision, ce qu'est un Président effaré. Pour la seconde fois, en l'espace de quelques années, après octobre 1988, Chadli apparaît à la télévision, le regard hagard. Le peuple ne savait plus ce qu'il allait advenir du pays. Toutes les questions étaient dans l'air.
Tous les pronostics possibles. Surtout qu'en cette première décade de janvier 1992, un parti qui, le moins que l'on puisse dire, compare la démocratie à l'impiété, «raflait» la mise aux législatives. L'avenir s'annonçait sombre. Certes, une formation démocratique a réagi.
En effet, dès le 2 janvier, des centaines de milliers de personnes ont battu le pavé, dans la capitale, à l'appel de Hocine Aït Ahmed. C'était: «El-Djazaïr houra démocratia contre la démocratie: kofr».Les choses se précipitèrent. Les élections furent annulées. Le Haut Conseil de sécurité prend les choses en main. Un vieux révolutionnaire, exilé à Kenitra, est approché. Il cède aux appels du pays et rentre pour prendre la tête du Haut Comité de l'Etat.
L'Algérie officielle respire. L'essentiel est sauf ! La jeunesse découvre Mohamed Boudiaf, cet homme élancé, au verbe saccadée et dont la maîtrise langagière est celle du peuple, séduit. Les Algérois le baptisent d'abord: Lee Van Cliff puis Boudy, des surnoms marquant la tendresse et le respect. Durant près de six mois, l'ancien du Crua et l'un des six s'employait à gagner le coeurs, jusqu'à ce funeste jour de juin, où la mort le surprit en plein discours à Annaba. Boudiaf assassiné en direct! Ali Kafi lui succéda à la tête du HCE avant de passer, lui-même, la main à Zeroual et enfin, en 1999, l'Algérie organisa les premières élections présidentielles plurielles. Des élections ayant connu des péripéties certaines.
Pour revenir à l'ancien Président Chadli Bendjedid, tellement d'événements se sont succédé en Algérie, que pratiquement plus personne ne pense à lui. «Choisi» par ceux que l'on appelle «les décideurs» car, étant officiellement le plus haut gradé de l'armée et aussi le plus âgé, Chadli fut propulsé à ces fonctions, à la mort de Boumediene. Les mauvaises langues diront aussi que «c'était le plusarrangeant!» Apparaissant comme «libéral» en comparaison avec son prédécesseur qui avait mené le pays à la baguette, Chadli commença par dévisser un peu le carcan qui pesait sur le peuple: c'était l'époque de la suppression de l'autorisation de sortie et l'arrivée du PAP (Programme antipénuries). Selon des sources, «Chadli voulait mener le pays vers la libération économique, mais n'envisageait nullement le pluripartisme». Mais d'autres, ne portant pas trop dans leur coeur celui qu'ils considèrent comme le responsable de «la décennie noire», affirment que c'est sous son régime qu'ily a eu le fameux article 120, préfigurant la «soviétisation» du pays. Bref, de Chadli, il ne reste plus que ces discours hachés, et aussi, il faut tout de même le souligner, c'est en son temps qu'ont été ouvertes les routes à grande circulation, que beaucoup de nos voisins nous envient. Il y eut aussi un tas d'«argent jeté par la fenêtre», des édifices érigés pour le seul prestige, etc. En ce temps-là, l'argent coulait à flots. C'est seulement à partir de 1986 que retentit la sonnette d'alarme...
Le pays a tant souffert en dix ans. L'Algérie a connu pas moins de quatre chefs d'Etat et, au bas mot, une dizaine de Premiers ministres. Des flots de sang ont également arrosé cette terre martyre... En changeant de cap économique, des dizaines de milliers de personnes sont restées en marge. Misère, chômage, absence d'horizons pour la jeunesse, problèmes complexes et en tous genres... Le pays est assailli de tous les côtés... La société n'a ni le temps ni le coeur à respecter des haltes «souvenirs». Elle a tellement à faire pour... essayer de s'en sortir.
Alors pour l'Algérien moyen, encore un terme effacé de la sémantique nationale, Chadli... Cette douleur que le peuple traverse n'a, en réalité, que dix ans, mais ces dix ans sont pour tous des... siècles


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